Le Hezbollah assure qu’il ripostera à l’assassinat de Fouad Shukr par Israël
Par ailleurs, le groupe terroriste chiite libanais a dénigré la visite de l'émissaire américain Amos Hochstein, venu à Beyrouth selon lui "pour la forme"
Le chef adjoint du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré jeudi que la visite de l’émissaire américain Amos Hochstein à Beyrouth la veille, au cours de laquelle Hochstein a insisté sur un accord de « trêve contre libération d’otages » et sur la prévention d’une escalade plus importante, était « pour la forme » et que le fonctionnaire en visite « n’avait rien apporté ».
« Les Américains veulent dire qu’ils font quelque chose, mais c’est vide », a déclaré Qassem à la chaîne de télévision du Hezbollah Al-Manar, affirmant que Hochstein n’avait offert « aucune suggestion substantielle ».
Qassem a réaffirmé que le groupe terroriste chiite libanais riposterait à Israël pour l’assassinat du chef de sa branche armée, Fouad Shukr, à Beyrouth il y a deux semaines. « Les représailles sont une décision, et cette décision sera appliquée », a-t-il affirmé.
En outre, les médias libanais ont rapporté jeudi que le gouvernement avait donné son accord initial pour le recrutement de 1 500 soldats supplémentaires, censés être déployés dans le sud du Liban conformément à la résolution 1701 des Nations unies, la résolution du Conseil de sécurité adoptée à la fin de la deuxième guerre du Liban en 2006, qui interdisait à toutes les forces armées, à l’exception de l’armée libanaise, de se déployer au sud de la rivière Litani. Dans la pratique, le Hezbollah a violé cette résolution de manière flagrante et mène, depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de 26 civils du côté israélien, ainsi que celle de 22 soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Israël a averti qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom du 7 octobre et que, si une solution diplomatique n’était pas trouvée aux attaques transfrontalières en cours, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le groupe terroriste chiite libanais vers le nord.