Le maire d’une implantation ultra-orthodoxe accusé d’avoir acheté des votes
Ezra Gershi est accusé d'avoir promis à des membres Habad des fonds et des emplois à Emmanuel en échange de leurs votes aux élections de 2013

Le maire d’une implantation ultra-orthodoxe a été mis en examen mardi. Il est suspecté d’avoir soudoyé des membres du mouvement Habad et d’avoir illégalement influencé les élections municipales en 2013.
Ezra Gershi, maire de la ville ultra-orthodoxe au nord de la Cisjordanie a été accusé à la cour des magistrats de Kfar Saba, avec un autre membre du mouvement Habad, dont l’identité a été tenue secrète selon une ordonnance de non-divulgation.
La décision est survenue après que le procureur d’Etat a rejeté les arguments de Gershi après une récente audition.
Selon l’acte d’accusation, Gershi se serait engagé envers des membres de la communauté Habad pour obtenir leurs votes durant les élections municiaples de 2013 à Emmanuel, qu’il a remportées.
Gershi aurait promis d’employer des membres de Habad à des postes rémunérés au conseil municipal, pour financer le mouvement et fournir des avantages aux responsables. Il a remis un dépôt de 300 000 shekels en guise de garantie qu’il tiendrait parole.
Selon l’acte d’inculpation, le maire avait gardé cet arrangement secret et ne l’a pas révélé, comme la loi le prévoit.
Gershi et le second membre de la communauté Habad « ont compromis l’intégrité des élections du conseil municipal et les ont illégalement faussées », précise le document.
Les résidents de cette implantation, qui compte 3 000 personnes, ont suspecté Gershi d’avoir abusé de ses fonctions.
Une vidéo a circulé à Emmanuel, qui montrait le maire en train d’éteindre les lampadaires de la rue au moyen d’un interrupteur situé chez lui avant d’aller se coucher, afin de mieux dormir.
Jacob Magid a contribué à cet article.