Le Maroc et Israël célèbrent l’anniversaire de la reprise de leurs relations
Nasser Bourita a accepté l'invitation de son homologue israélien à effectuer "très bientôt" une visite en Israël

Le Maroc, Israël et les Etats-Unis ont célébré mercredi le premier anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre le royaume chérifien et l’Etat hébreu, sous le parrainage de Washington, « une étape positive » vers la paix dans la région.
Lors d’une brève visioconférence, pandémie de Covid-19 oblige, les trois chefs de la diplomatie – Nasser Bourita, Yaïr Lapid et Anthony Blinken – se sont félicités d’un partenariat qui vise à instaurer une « paix durable » au Moyen-Orient.
Cette reprise des liens entre le royaume et l’État juif s’inscrit dans le cadre des « accords d’Abraham » conclus sous l’administration de l’ex-président américain Donald Trump.
M. Bourita a accepté l’invitation de son homologue israélien à effectuer « très bientôt » une visite en Israël.

Malgré les sympathies pro-palestiniennes de la population marocaine, la « réactivation » des relations avec Israël n’a pas suscité de contestation massive du fait de la reconnaissance par les Etats-Unis, en échange, de « la marocanité » du Sahara Occidental, considérée comme la « première cause nationale » au Maroc.
Les deux pays avaient établi des relations diplomatiques au début des années 1990 avant que le Maroc n’y mette fin au début de la Seconde intifada.
Un an après, la normalisation tous azimuts entre le Maroc – où a prospéré une importante communauté juive – et Israël avance à un rythme soutenu.
Elle s’est déjà traduite par la conclusion d’un accord de coopération sécuritaire « sans précédent » lors de la récente visite à Rabat du ministre israélien de la Défense Benny Gantz, au grand dam des Palestiniens et de l’Algérie voisine.

Depuis, des médias israéliens et marocains se sont fait l’écho de l’acquisition par le Maroc de technologies de l’industrie de défense israélienne.
En outre, la ministre israélienne de l’Economie Orna Barbivai est attendue dans la capitale marocaine au début 2022, selon le chef du bureau de liaison d’Israël au Maroc, David Govrin, cité par un média marocain.
Cet anniversaire survient dans un contexte maghrébin tendu.
Allié de Moscou, Alger a rompu, en août, ses relations avec Rabat en raison « d’actions hostiles » du royaume, sur fond de rivalité régionale et de querelle sur la question du Sahara occidental, qui oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par l’Algérie.