« Le Maroc, Israël et les Juifs marocains », au lendemain des Accords d’Abraham
En 21 chapitres, le livre explique comment "deux États et une communauté juive, marocaine et israélienne d’origine marocaine, ont réussi à pleinement se saisir de leurs atouts"
Le 10 décembre 2020, à l’instigation du président américain Donald Trump, en fin de mandat, Israël et le Royaume du Maroc ont renoué leurs relations diplomatiques. Cette annonce a créé la surprise, révélant en fait une relation longtemps restée secrète ou pour le moins très discrète pendant six décennies.
Un ouvrage, Le Maroc, Israël et les Juifs marocains (Bibliomonde), sorti fin novembre, vient raconter les coulisses de ce projet, décortiquant les liens diplomatiques et sécuritaires que le Maroc a développé avec les États-Unis et Israël.
Écrit par le journaliste Jamal Amira, le livre analyse aussi les interactions des deux pays avec les Juifs marocains, tant sur le plan culturel ou religieux que diplomatique ou économique.
En 21 chapitres, le livre explique comment « deux États et une communauté juive, marocaine et israélienne d’origine marocaine, ont réussi à pleinement se saisir de leurs atouts et à gérer ensemble leur coopération et leurs intérêts » au fil des années.
Son auteur revient aussi sur les actions des rois marocains, qui a affirmé « le caractère inviolable des droits des Juifs marocains, et participé à la défense puis à la renaissance de la culture juive marocaine », écrit-il. Il détaille ainsi les relations du roi actuel, Mohammed VI, avec le judaïsme et la communauté juive, et revient sur l’introduction d’une référence à l’héritage hébraïque du Maroc dans la constitution de 2011.
Né en 1960 au Maroc, Jamal Amiar a étudié les sciences politiques en France et aux États-Unis avant de devenir journaliste et d’enseigner aux États-Unis puis au Maroc.
Il espère que son ouvrage sera prochainement traduit en arabe et en hébreu.
« Je me suis intéressé au judaïsme marocain et à la politique marocaine depuis 25 ans, j’ai même écrit mon mémoire de maîtrise sur les Juifs marocains et la politique marocaine à la fin des années 80. Puis, j’ai fait deux voyages en Israël et un séjour de recherche à l’Université hébraïque de Jérusalem. C’est également un sujet que j’ai toujours traité durant ma carrière de journaliste donc, quand le processus des accords d’Abraham a démarré, je me suis dit que c’était le moment ou jamais d’offrir un survol des relations israélo-marocaines, et de l’histoire du judaïsme marocain de ces 80 dernières années », a-t-il expliqué à la chaine i24NEWS.