Le Miami Herald s’excuse d’avoir diffusé des tribunes antisémites et racistes
Le journal reconnaît une négligence après avoir autorisé la diffusion d'encarts comparant le mouvement Black Lives Matter aux nazis dans sa publication en espagnol
JTA – Le Miami Herald a présenté des excuses pour avoir diffusé des publicités antisémites et racistes dans sa publication en espagnol El Nuevo Herald depuis plusieurs mois.
Une colonne dans un encart payant intitulé « Libre » dans l’édition de vendredi a déclaré que les Juifs soutenaient « les voleurs et les incendiaires » et a comparé le mouvement Black Lives Matter aux nazis.
« Quel genre d’individus ces Juifs représentent-ils ? », écrit Roberto Luque Escalona dans sa chronique. « Ils parlent toujours de l’Holocauste, mais ont-ils déjà oublié la Nuit de Cristal, lors de laquelle des voyous nazis se sont déchaînés dans les magasins juifs de toute l’Allemagne ? C’est ce que font BLM et les antifas, sauf que les nazis n’ont pas volé ; ils ont seulement détruit. »
Lundi, le Herald a présenté ses excuses dans un communiqué, et a déclaré qu’après examen, le journal a constaté que « plusieurs exemples de commentaires antisémites et racistes » avaient été publiés dans ces pages depuis janvier.
Today's @elnuevoherald, the @MiamiHerald's Spanish-language paper, ran a 40-page insert full of fanatical right-wing extremist propaganda including a racist and anti-Semitic article comparing BLM to the Nazis #BecauseMiami h/t @ajhoward121 pic.twitter.com/CbvtSEn4h0
— Billy Corben (@BillyCorben) September 11, 2020
« Le fait que personne à la direction, à commencer par nous-mêmes, n’ait lu cet encart publicitaire, avant que le problème ne soit soulevé par un lecteur est angoissant », indique le communiqué. « Il compte parmi une série de défaillances internes sur lesquelles nous enquêtons afin d’éviter que cela ne se reproduise. »
La déclaration n’a pas répondu pas aux critiques sur les raisons pour lesquelles le Herald a autorisé l’éditeur de l’encart, Demetrio Perez Jr., à publier dans ses pages. Perez a plaidé coupable et été condamné en 2001 à une assignation à résidence assortie d’une probation pour avoir escroqué des locataires âgés dans des logements sociaux dont il était propriétaire.
La publication de l’encart a été mentionnée dans un article de lundi dans Politico qui indique que les Latinos de Floride ont été inondés de messages antisémites, notamment associés au mouvement complotiste QAnon.