Le ministère de la Santé pointe les lacunes dans les soins de santé dans le secteur arabe
Le rapport souligne en particulier les difficultés rencontrées par la population arabe du pays pour prendre rendez-vous pour des bénéficier d'une prise en charge médicale
Les inégalités en matière de soins de santé en Israël doivent être réduites, selon une étude que le ministère de la Santé a rendue publique jeudi.
Le rapport du ministère intitulé « Inégalités dans le système de santé et moyens d’y remédier », basé sur des données de 2022, souligne en particulier les lacunes dans la prestation des soins de santé dans le secteur arabe et les difficultés rencontrées par la population arabe du pays, de plus en plus importante, pour prendre rendez-vous afin de bénéficier d’une prise en charge médicale.
Selon le rapport, l’espérance de vie moyenne globale est désormais de 82,7 ans. Les espérances de vie les plus élevées se trouvent dans l’agglomération de Tel Aviv (84) et en Judée et Samarie (83,9). Les habitants des régions du nord et du sud du pays ont l’espérance de vie la plus faible (81,3).
Bien que les taux de mortalité des nouveau-nés en Israël aient diminué de 20 % au cours de la dernière décennie et soient inférieurs à la moyenne de l’OCDE, il y a encore 5,1 décès pour 1 000 naissances vivantes chez les Arabes et 2,1 pour 1 000 chez les Juifs. Le rapport suggère que cet écart peut être attribué en partie à des attitudes culturellement différentes à l’égard des tests génétiques prénataux et à des inégalités dans l’accès aux services de santé pour les femmes et les enfants.
Le rapport indique qu’il existe d’importantes inégalités dans le nombre de médecins, y compris les spécialistes et les chirurgiens, dans les différentes régions du pays.
Le nombre de lits d’hôpitaux a diminué dans l’ensemble du pays au cours des dix dernières années, l’impact se faisant surtout sentir à Tel-Aviv, Haïfa et Jérusalem. Le nord et le sud ont conservé leur nombre de lits, mais les inégalités entre ces régions et les grandes villes d’Israël n’ont pas été réduites de manière significative.
Enfin, les données montrent que les visites aux urgences des hôpitaux sont plus nombreuses dans les zones classées au bas de l’échelle socio-économique. Cela vaut pour les communautés juives, arabes et mixtes. Cela semble être le résultat d’une infrastructure de soins de santé communautaire insuffisante dans ces communautés.