Le ministère de l’Education modifie une question controversée de l’examen d’immatriculation civique
Une question demandant aux étudiants de faire une dissertation personnelle sur un sujet controversé a été sortie de l'examen
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Le ministère de l’Education a supprimé une partie de l’examen d’immatriculation civique passée au lycée qui demandait aux élèves de disserter sur un sujet controversé et qui stipulait que tout contenu raciste disqualifierait automatiquement le travail réalisé, a rapporté mercredi Haaretz.
A la fin du mois d’août, l’unité chargée des Etudes civiques au ministère a transmis aux enseignants le programme des examens pour l’année prochaine, qui auraient dû inclure une question obligatoire en quatre parties demandant aux étudiants d’exprimer et d’expliquer leur opinion sur un sujet controversé.
Après avoir offert un point de vue personnel sur le modèle de la thèse et de l’antithèse, les élèves devaient justifier, dans la dernière partie de la question, « l’explication la plus convaincante du point de vue personnel de l’étudiant » – tout en étant avertis qu’une « expression de racisme ou d’incitation » résulterait en un échec à l’exercice.
La stipulation contre le racisme a rencontré l’opposition de certains responsables de l’élaboration du programme dans la mesure où elle laisserait une fenêtre d’interprétation trop importante aux professeurs, a fait savoir l’article.
La semaine dernière, le ministère de l’Education a fait savoir aux enseignants que la dernière partie de la question était supprimée.
Le ministère a fait savoir aux enseignants que cet amendement avait été décidé afin « de procéder au changement (vers le nouveau type de question) petit à petit et d’une manière qui puisse être assimilée correctement » et pour permettre au ministère de mieux comprendre comment la question sera reçue par les élèves.
Cette mesure a été prise par Moshe Weinstock, qui a été nommé par le ministre de l’Education Naftali Bennett à la présidence du secrétariat pédagogique, a dit Haaretz.
En réponse au journal, le ministère de l’Education a nié qu’en supprimant cette partie de la question qui mentionnait l’interdiction des sentiments racistes, il autorisait de tels continus, soulignant qu’il « condamne et dénonce tout exemple de racisme ».
« Cette année, le ministère a décidé de changer ces questions en demandant aux élèves de justifier les arguments qu’ils soulèvent – pour et contre. Dans les deux cas, la discussion doit être basée sur des arguments intelligents et conformément aux termes de citoyenneté que les étudiants ont appris, comme cela a toujours été le cas ».
La décision de rejeter la section finale de la question « est née de la nécessité d’assimiler graduellement le changement afin de permettre aux élèves de traiter la question de la meilleure manière possible ».
« Une réponse qui révélerait du racisme n’a jamais été acceptée dans le passé et elle ne sera pas acceptée aujourd’hui », a précisé le ministère, « en raison du caractère incorrect de la réponse et du fait que de telles expressions n’ont pas leur place dans une société civilisée ».