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Le Mossad aurait tenté de recruter des agents français

Des espions israéliens travaillant sur un ingénieur syrien à Paris ont tiré parti de leurs étroites relations avec leurs homologues français pour tenter d’infiltrer la DGSI, annonce Le Monde

Des policiers et des soldats français patrouillent suite à une attaque devant le musée du Louvre, à Paris, le 3 février 2017. (Crédit : Alain Jocard/AFP)
Des policiers et des soldats français patrouillent suite à une attaque devant le musée du Louvre, à Paris, le 3 février 2017. (Crédit : Alain Jocard/AFP)

La célèbre agence d’espionnage israélienne, le Mossad, aurait tenté d’infiltrer son homologue français et de recruter des agents doubles au sein des agences d’espionnage françaises, selon un article explosif du quotidien français Le Monde.

Dimanche, le journal a publié des informations sur un rapport interne de la Direction générale de la sécurité interne (DGSI), l’agence d’espionnage intérieur de France, dans lequel il est allégué que des agents des deux services travaillant sur une opération commune lancée en 2010 pour collecter des informations sur les capacités en armes de destruction massive de la Syrie ont développé des relations inappropriées et non autorisées.

Ces relations ont été découvertes par une autre agence d’espionnage française, chargée de garder un œil sur les agents du Mossad travaillant à Paris. Un ingénieur syrien connaissant l’arsenal d’armes chimiques et de missiles balistiques de Bashar el-Assad avait été fait venir et « travaillé » par les Israéliens pour être une source de renseignements.

L’ingénieur était également proche de la fille d’un cadre important du régime d’Assad.

Paris's iconic Eiffel Tower. (photo credit: CC BY joelpk, Flickr)
La Tour Eiffel à Paris (Crédit : CC BY joelpk, Flickr)

L’arrivée de l’ingénieur en France a eu lieu, selon Le Monde, après deux ans d’efforts du Mossad qui travaillait avec une source à Damas pour convaincre l’ingénieur de tenter de nouveaux horizons et de lancer une entreprise d’import-export à Paris.

Un agent israélien, prétendant être un homme d’affaires d’origine italienne, a fourni à l’ingénieur syrien des contacts commerciaux et des conseils tout en obtenant de lui des informations, a indiqué Le Monde, pendant que les agences françaises ont clandestinement facilité les procédures de visa et lui ont ouvert d’autres portes dans le monde des affaires. Les agents français ont également fourni un soutien logistique et une surveillance.

Pendant leur opération commune, qui a duré plusieurs années, le Mossad, la DGSE et la DGSI ont découvert des informations cruciales au sujet des fabricants, des sous-traitants et des intermédiaires travaillant avec la Syrie en France et en Europe. Des renseignements ont également été obtenus sur le programme d’armes chimiques d’Assad.

Les informations obtenues par les Israéliens et transmises aux Français et aux Allemands ont entraîné l’Union européenne à geler en 2011 les avoirs du Centre syrien d’étude et de recherche scientifique (CERS), responsable du développement et de la production des armes chimiques.

Selon Le Monde, pendant toute l’opération, intitulée « Ratafia », les agents israéliens ont tiré parti de leurs rapports étroits avec leurs homologues français pour tenter de les recruter, en utilisant de l’argent et de coûteux cadeaux.

Un agent français a été repéré au domicile du chef du Mossad à Paris pour un dîner de Shabbat. Il n’est identifié que par ses initiales, D.K. Par la suite, cet agent n’a pas signalé à ses supérieurs qu’après un voyage approuvé à Dubaï, il s’était rendu en Israël avec sa famille pour rencontrer des agents israéliens à Jérusalem.

Ces échanges non autorisés ont été découverts par une branche de la DGSI.

Après que la DGSI a porté plainte auprès du Mossad en France, plusieurs agents français, dont D.K., ont vu leur autorisation sécuritaire révoquer et ont été transférés à d’autres postes, et plusieurs employés de l’ambassade israélienne à Paris sont partis.

L’ancien directeur de l’agence entre 2007 et 2012, Bernard Squarcini, est considéré comme un suspect dans cette affaire.

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