Le musée d’histoire juive de Philadelphie licencie 2/3 de son personnel
Les employés du musée de Philadelphie avaient déjà subi des réductions de salaire ; la procédure de faillite le rend inéligible à l'aide fédérale d'urgence

JTA – Le Musée national d’histoire juive américaine de Philadelphie, en difficulté financière, a licencié environ deux tiers de son personnel, sans prime ni rémunération.
Le musée, qui est affilié à la Smithsonian Institution, a fermé le 13 mars en raison de la pandémie de coronavirus.
Le personnel avait déjà subi des réductions de salaire afin que le musée reste ouvert, a indiqué WHYY.
Deux semaines avant sa fermeture, le musée avait demandé la protection du tribunal des faillites de Philadelphie car il doit plus de 30 millions de dollars aux détenteurs d’obligations. À l’époque, l’établissement avait assuré qu’il resterait ouvert et que le dépôt de bilan n’affecterait pas le personnel.
La procédure de faillite du musée le rend inéligible à l’aide fédérale d’urgence en raison de la crise du coronavirus, comme le programme de protection des salaires. Le programme aurait pu lui permettre de rester ouvert pendant encore deux mois, a expliqué son directeur par intérim, Misha Galperin, à WHYY. Il a déclaré que le musée s’attendait à sortir de la faillite dans six mois.
La collecte de fonds pour le musée, qui a ouvert en 2010, a atteint un sommet de 7,4 millions de dollars pour l’exercice 2017, a indiqué le Philadelphia Inquirer. Les chiffres sont tombés à 5,9 millions de dollars en 2018 et à 4,8 millions en 2019.
Ses recettes sont passées de 9,4 millions de dollars en 2017 à 6,3 millions de dollars en 2019, tandis que la fréquentation a chuté à 82 950 personnes l’année dernière, contre 108 745 en 2017, selon le journal.
Parmi les expositions spéciales récentes, on peut citer « Notorious RBG : la vie et l’œuvre de Ruth Bader Ginsburg » ; « Leonard Bernstein : le pouvoir de la musique » et « Le placard de Sara Berman ».