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Le musée juif de Bruxelles rouvre 4 mois après l’attaque imputée à Nemmouche

Le principal suspect, qui se réclame de l'Etat islamique, a refusé de procéder à la reconstitution des crimes

Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo arrive pour assister à la réouverture du Musée Juif de Belgique - 14 septembre 2014, (Crédit : AFP PHOTO / EMMANUEL DUNAND)
Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo arrive pour assister à la réouverture du Musée Juif de Belgique - 14 septembre 2014, (Crédit : AFP PHOTO / EMMANUEL DUNAND)

Face à « l’horreur indicible, nous sommes plus que jamais debout » : quatre mois après la tuerie, le musée juif de Bruxelles a rouvert ses portes dimanche avec la volonté d’être plus fort que la « haine », mais désormais entouré de mesures de sécurité draconiennes.

« Ceux qui s’attaquent lâchement à un musée, ceux qui représentent la version la plus rétrograde de l’islam, ceux qui voudraient voir notre musée fermé (…) ceux qui prêchent la bêtise, la brutalité, l’ignominie, l’horreur indicible… qu’ils sachent que nous sommes plus que jamais debout », a déclaré avec émotion le président du musée, Philippe Blondin, devant quelque 300 personnes.

Le 24 mai, un homme avait fait irruption dans le hall d’entrée du musée, tirant à bout portant sur un couple de touristes israéliens, avant d’abattre avec une kalachnikov une bénévole, puis un jeune qui gérait l’accueil.

Un Français de 29 ans, Mehdi Nemmouche, a été inculpé d' »assassinats dans un contexte terroriste » après son arrestation à Marseille fin mai, en possession d’une kalachnikov et d’un revolver similaires à ceux utilisés dans l’attentat.

« Le quadruple assassinat du 24 mai réveille de vieilles douleurs et ranime des craintes légitimes », a souligné le Premier ministre belge, Elio Di Rupo. « Ce jour-là, la haine des Juifs, la haine du vivre-ensemble, la haine des valeurs démocratiques a frappé dans toute son horreur ».

« Tous les comportements, tous les actes antisémites ou racistes doivent être vigoureusement dénoncés, poursuivis et sanctionnés ».

« L’antisémitisme est en hausse à Anvers et à Bruxelles, comme à Paris, Londres ou Berlin », affirme Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme. « On constate surtout une libération de la parole antisémite », dit-il, précisant traiter deux à trois cas par jour, contre deux à trois par semaine il y a quelques mois.

M. Di Rupo a invité « tous les citoyens » à aller visiter le musée, en hommage aux victimes et pour dire que « l’humanité (est) plus forte que la barbarie ». Il a également évoqué la coalition internationale en cours de formation pour combattre l’Etat islamique (EI), groupe jihadiste dont Mehdi Nemmouche se réclame.

D’anciens otages français retenus par l’Etat islamique en Syrie ont raconté que Mehdi Nemmouche avait été leur geôlier. Il se montrait « extrêmement violent » et exprimait « une espèce d’obsession antisémite », a expliqué Didier François, journaliste d’Europe 1.

« La vie est plus forte »

« En s’attaquant au musée juif, les terroristes ont voulu s’attaquer à ce qu’il y a de plus précieux dans le judaïsme : un musée, c’est le vécu, la mémoire, la tradition… En ouvrant aujourd’hui, on veut montrer que nous sommes là, que nous resterons et que nous ne baisserons jamais les bras », a insisté le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui.

Marianne Provost et Alain Debaecke ne sont pas juifs, mais ils tenaient à être présents « pour montrer que la vie est plus forte, qu’ils n’ont pas gagné ».

Pour cette réouverture solennelle du musée en plein coeur de Bruxelles, la rue avait été barrée par des policiers. Les personnes souhaitant entrer doivent passer sous un portique de sécurité, leurs sacs sont fouillés et leurs vêtements palpés.

En Belgique, où la communauté juive compte entre 35.000 et 40.000 personnes, les synagogues et les écoles juives sont de longue date protégées par des dispositifs policiers.

Le musée « était l’une des dernières institutions » à y échapper. « C’est une violence qui nous est imposée de l’extérieur, nous n’avons pas le choix », soupire Georges Ingbert, administrateur de la Caserne Dossin, camp de transit pendant la Deuxième guerre mondiale devenu un musée de l’Holocauste, à Malines (nord).

A terme, après la reconstitution de l’attaque, des travaux doivent être entrepris pour construire dans l’entrée du musée un sas sécurisé avec une vitre pare-balles.

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