Le pape recrée le Sommet du Vatican de 2014 pour prier pour la fin de la guerre à Gaza
Les envoyés israélien et palestinien ont assisté à cet événement organisé au Saint-Siège ; François 1er a appelé à un cessez-le-feu, à la libération des otages et il a averti que le conflit entachera les futures générations
Le pape François a réuni les ambassadeurs israélien et palestinien dans les jardins du Vatican, vendredi, pour prier pour la fin de la guerre à Gaza – lançant ce nouvel appel en faveur de la paix au dixième anniversaire d’une rencontre similaire avec les présidents d’Israël et de l’Autorité palestinienne.
« Chaque jour, je prie pour que cette guerre se termine enfin », a dit François lors de cet événement auquel ont participé une vingtaine de cardinaux et des diplomates du Saint-Siège ou stationnés au Vatican.
L’ambassadeur israélien Raphael Schutz et l’envoyé palestinien Issa Kassissieh étaient notamment présents, comme c’était aussi le cas de représentants des communautés juives et musulmanes en Italie.
Cette soirée a été en de nombreux points similaire à celle que le pape François avait organisée le 8 juin 2014 – il y a dix ans presque jour pour jour – lorsque le souverain pontife avait accueilli feu le président israélien Shimon Peres et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
A l’époque, des négociations de paix qui se déroulaient sous l’égide des États-Unis étaient tombées dans l’impasse mais François 1er avait indiqué aux deux présidents qu’il espérait que le sommet ouvrirait « un nouveau cheminement » vers la paix. Hier – comme il l’avait déjà fait à l’époque – le pape a déclaré que de trop nombreux enfants étaient morts dans le cadre du conflit et il a supplié les deux parties de trouver un terrain d’entente qui leur permettront de s’accorder sur un cessez-le-feu à Gaza et de garantir le retour immédiat des otages sur le sol israélien.
« Toute cette souffrance, toute cette brutalité de la guerre, toutes les violences qui émergent dans ce cadre et la haine que la guerre sème parmi les futures générations, tout cela devrait vous convaincre du fait que chaque guerre laisse notre monde dans un état pire que ce qu’il pouvait être auparavant », a dit François.
Le pape François a tenté de maintenir un positionnement équilibré face à la guerre à Gaza après avoir initialement suscité la colère d’Israël avec des propos qui avaient paru ne soutenir que les Palestiniens. Dans ses évocations du conflit, depuis, le souverain pontife a pris soin de mentionner les souffrances des Israéliens et il a appelé de ses vœux la libération des otages qui avaient été enlevés en date du 7 octobre, quand des milliers de terroristes placés sous l’autorité du Hamas avaient pris d’assaut le sud de l’État juif. Les hommes armés avaient massacré près de
1 200 personnes et kidnappé plus de 250 personnes, qui sont depuis retenues en captivité au sein de l’enclave côtière. Cette attaque terroriste massive avait déclenché le conflit actuellement en cours.
Au mois d’avril, le pape a rencontré en privé les familles des otages et il aurait estimé à cette occasion que le Hamas était « le Mal ».
Lord, disarm our tongues and hands. Renew our hearts and minds, so that the words that bring us together are always “brother and sister.” May the style of our life become: shalom, peace, salam! Amen. #PeaceInTheHolyLand https://t.co/2ZuutBEyWm
— Pope Francis (@Pontifex) June 7, 2024
« Je pense à tous ceux qui souffrent en Israël et en Palestine : Chrétiens, Juifs et musulmans. Je pense à combien il est urgent que des décombres de Gaza, une décision de faire taire les armes émerge enfin et je demande donc à ce qu’il y ait un cessez-le-feu », a dit François dans un communiqué qui a été émis vendredi par le Vatican.
« Je pense aux familles et aux otages israéliens et je demande à ce qu’ils soient libérés dans les meilleurs délais. Je pense à la population palestinienne et je demande à ce qu’elle soit protégée, à ce qu’elle reçoive toute l’aide humanitaire nécessaire », a-t-il ajouté, disant que « nous devons tous œuvrer et nous devons tous nous engager en faveur d’une paix durable où l’État de Palestine et l’État d’Israël vivront côte à côte ».