Le Pen: les écologistes ont « une vision de régression absolument totale de la civilisation »
Alors que la COP27 tente de progresser sur des résultats concrets, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale critique une "vision rabougrie de décroissance"
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a estimé mercredi que les écologistes avaient « une vision de régression absolument totale de la civilisation ».
Interrogée sur le passage à 110km/h sur les autoroutes prôné notamment par les écologistes pour limiter la consommation d’essence et faire des économies, Mme Le Pen a répondu sur RMC-BFMTV : « mais on peut aussi s’arrêter de vivre, de respirer, d’avoir des voitures… On peut retourner à la carriole à chevaux ».
Soupçonnée de « caricaturer », elle a ironisé : « à peine (…), quoique vous avez raison pour les chevaux, parce qu’ils ne voudront pas qu’ils tirent les carrioles ».
« La réalité, c’est que leur vision est une vision de régression absolument totale de la civilisation, alors que évidemment les solutions sont dans la science, le progrès », a ajouté l’ancienne candidate à la présidentielle, pour « pouvoir améliorer l’efficacité énergétique ».
« On va trouver demain le moyen d’utiliser l’hydrogène qui est une énergie totalement propre », a-t-elle affirmé, jugeant qu’ « il faut chercher, il faut pousser les chercheurs, il ne faut en aucun cas avoir une vision rabougrie de décroissance ».
Des militants ont de leur côté exhorté mardi les dirigeants à la COP27 et les grandes entreprises technologiques à prendre des mesures contre la désinformation sur le changement climatique qui sape les efforts visant à limiter les effets dévastateurs du réchauffement de la planète.
Dans une lettre ouverte signée par 550 groupes et personnes parmi lesquelles l’ancienne responsable du climat de l’ONU Christiana Figueres, les militants ont appelé les délégués de la COP27 en Egypte à adopter une définition commune de la désinformation et des fausses informations sur le climat, et à s’efforcer de les prévenir.
Ils ont aussi demandé aux patrons de sept géants du numérique, dont Facebook, Google et Twitter, de mettre en place des politiques strictes pour empêcher la diffusion sur leurs plateformes de fausses informations sur le climat, comme ils l’ont fait pour le Covid-19.
« Nous ne pouvons pas vaincre le changement climatique sans nous attaquer aux fausses informations et à la désinformation », ont souligné les signataires.
« Alors que les émissions continuent d’augmenter, l’humanité est confrontée à une catastrophe climatique, mais des intérêts économiques et politiques particuliers continuent d’organiser et de financer la désinformation sur le climat pour freiner l’action », ont-ils ajouté.