Le rejet du budget de l’Etat pourrait nuire à la cote de crédit du pays – Trésor
Les officiels s'inquiètent d'une baisse de classement ; un plan financier n'a pas encore été approuvé malgré trois élections et la formation d'un gouvernement d'unité
Les responsables du Trésor s’inquiètent de ce que la cote de crédit d’Israël à l’international puisse être revue à la baisse si un budget de l’Etat n’est pas approuvé d’ici la fin du mois, a fait savoir dimanche la Douzième chaîne.
Ces préoccupations, qui ont été exprimées la semaine dernière, ont été rendues publiques alors que la coalition formant le gouvernement d’unité reste à couteaux tirés concernant l’adoption d’un budget. Selon le reportage, les agences estimant les cotes de crédit des pays devraient procéder à un réexamen d’Israël à la fin du mois.
« Nous devons être prudents », aurait commenté le comptable général du ministère des Finances en guise de mise en garde. « Il n’y a pas de stabilité gouvernementale et il n’y a pas de budget après trois élections. »
La situation, a-t-il ajouté, est « un indicateur qui pourrait entraîner un aperçu négatif, entraînant une réduction de la cote de crédit ».
Au cours de discussions récentes, la directrice-générale du ministère des Finances Keren Terner Eyal avait également vivement recommandé au Premier ministre Benjamin Netanyhau d’organiser une large rencontre pour évoquer les dangers d’une baisse de la cote de crédit, a fait savoir la chaîne.
Après trois séries d’élections au cours des dix-huit derniers mois, et la formation d’un gouvernement d’unité au mois de mai, aucun budget n’a encore été adopté. À la place, le gouvernement s’est appuyé sur d’autres mécanismes pour maintenir le flot des liquidités dans les ministères, mais ces méthodes pourraient aussi avoir un impact négatif sur la cote de crédit, selon la Douzième chaîne.
La capacité d’Israël à collecter des fonds à l’étranger – qui est dépendante de sa cote de crédit – est particulièrement sensible actuellement alors que le pays lutte contre l’impact économique de la pandémie de coronavirus.