Le soutien critiqué de Meyer Habib à Moshe Lion, nouvel édile de Jérusalem
Le député des Français de l'étranger de la 8e circonscription a écrit à ses administrés français habitant Jérusalem pour leur conseiller de voter pour Lion, "un ami"
Le 12 novembre dernier, le soutien apporté par Meyer Habib, député des Français de l’étranger de la 8e circonscription à l’un des candidats des élections municipales de Jérusalem a fait grincer des dents.
Avant d’être élu à l’Assemblée nationale en 2013, Meyer Habib, 57 ans, Franco-Israélien et diamantaire de profession a longtemps milité dans la communauté juive, notamment dans les comités exécutifs du Crif et du KKL.
Dans ce courrier envoyé entre les deux tours de l’élection Meyer Habib a « souhaité bonne chance » au candidat Moshé Lion et lui a exprimé « publiquement toute [son] amitié et [son] soutien dans cette élection cruciale ».
Au lendemain du second tour, Moshe Lion, 57 ans, soutenu notamment par le Shas, parti ultra-orthodoxe dirigé par le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri, l’a emporté avec 51,54 % face à son adversaire Ofer Berkovitch, candidat non religieux qui a récolté 48,46 % des suffrages.
Après avoir invité les « Français de Jérusalem » dont il est le député d' »aller voter » et de faire leur « devoir civique, » Meyer Habib demande à ses administrés de « voter en conscience ».
« Si je ne connais pas Ofer Berkovitch, je connais bien en revanche Moshé Lion depuis plus de 20 ans. C’est un ami. Nous nous sommes rencontrés la première fois en 1996, alors qu’il était jeune directeur de cabinet et conseiller économique de Benyamin Netanyahu lors de son premier mandat ».
Il souligne qu’il sait « aussi qu’il compte dans son entourage plusieurs franco-israéliens ».
Parmi les critiques adressées à Meyer Habib, certains pointent qu’il a envoyé ce courrier avec un papier en-tête de l’Assemblée nationale, rompant avec une certaine neutralité attendue d’un élu français pour une élection dans un pays étranger.
Le député Meyer Habib revendique une longue et solide amitié avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui avait appelé à voter en sa faveur lors des élections françaises pour les députés de l’étranger en 2013 et en 2017.