Le syrien Sharaa qualifie le projet de Trump pour Gaza de « crime grave » voué à l’échec
Le nouveau président syrien a dit qu'il ne serait ni « sage, ni moral ni politiquement juste » que le président américain tente de forcer les Palestiniens au départ

Le nouveau président syrien, Ahmed al-Sharaa, a dit qu’il estimait que le projet du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza et prendre le contrôle de la bande de Gaza était « un crime grave qui se terminera par un échec ».
Trump avait déclaré que les États-Unis prendraient le contrôle de la bande de Gaza, ravagée par la guerre, et la développerait économiquement une fois que les Palestiniens seraient réinstallés ailleurs, ajoutant qu’ils n’auraient pas le droit de revenir à Gaza.
Dans une interview accordée à un podcast britannique, Sharaa, islamiste dont le groupe, Hayat Tahrir al-Sham, était auparavant affilié à Al-Qaïda, a déclaré que la proposition de Trump n’avait aucune chance de voir le jour.
« Aucun pouvoir, quel qu’il soit, ne peut chasser les gens de leurs terres. Nombreux sont les pays qui s’y sont essayés mais ils ont tous échoué, comme le montre la récente guerre à Gaza de ces dix-huit derniers mois », a-t-il dit.
Sharaa a souligné qu’il ne serait ni « sage, ni moral ni politiquement juste » que Trump tente de forcer les Palestiniens au départ.
« En plus de 80 ans de conflit, toutes les tentatives de les déplacer ont échoué ; ceux qui sont partis l’ont regretté. La leçon que les Palestiniens se passent de génération en génération est l’importance de s’accrocher à sa terre », a-t-il conclu.