Le vote sur l’interdiction du rassemblement familial palestinien repoussé
Le gouvernement est dans l'incapacité de garantir qu'il pourra adopter la loi sous sa forme actuelle, jurant de trouver un compromis acceptable pour tous les partis de coalition
Un projet de loi qui permettrait de prolonger une directive interdisant l’octroi de la citoyenneté à des Palestiniens épousant un citoyen israélien ne sera finalement pas voté lundi – il a été retiré de l’ordre du jour dimanche – alors que le gouvernement semble dans l’incapacité de rassembler une majorité qui permettrait son adoption, même si la majorité des députés soutiennent par principe cette législation.
Le nouveau gouvernement est divisé en interne sur cette question, avec le ministre de la Coopération régionale Issawi Frej (Meretz), son compagnon de parti Mossi Raz, la députée Travailliste Ibtisam Maraana et le parti arabe Raam qui s’opposent à cette mesure telle qu’elle est actuellement définie, appelant à ce qu’elle soit modifiée.
Pour le nouveau gouvernement qui bénéficie d’une majorité étroite face à l’opposition au sein du parlement, l’opposition d’un seul législateur appartenant à la coalition suffirait à bloquer l’adoption du projet de loi.
Ce qui signifie que le gouvernement dépend des partis d’opposition de droite pour que le feu vert soit donné à la législation. Mais si ces formations soutiennent a priori la mesure, elles refusent toutefois de l’appuyer, espérant ainsi mettre le nouveau gouvernement dans l’embarras.
La ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, doit effectuer lundi des consultations dans l’espoir de pouvoir présenter au vote la dite « loi sur le rassemblement familial » mercredi, a noté le site Ynet.
« Même si la loi sur le rassemblement familial n’est pas présentée au vote demain, le gouvernement d’unité œuvre en ce moment même à trouver des accords et des arrangements », a fait savoir un communiqué émis au nom de la coalition.