Israël en guerre - Jour 537

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L’échec de la bureaucratie a paralysé l’aide sociale après le 7 octobre – rapport

Selon le contrôleur de l'État, le ministère de la Santé n'a pas su transférer les fonds aux "centres de résilience" ; dû aux défaillances du Trésor, 16 M de NIS n'ont pu être utilisés

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Des habitants du kibboutz Beeri dans un hôtel de la mer Morte, après avoir été évacués de leurs maisons à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste du Hamas, le 20 octobre 2023. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)
Des habitants du kibboutz Beeri dans un hôtel de la mer Morte, après avoir été évacués de leurs maisons à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste du Hamas, le 20 octobre 2023. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

Le ministère de la Santé n’a pas correctement mis en œuvre ni utilisé les budgets approuvés par le gouvernement et destinés aux centres de services sociaux pour aider les citoyens à surmonter les traumatismes et autres problèmes de santé mentale et de bien-être à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, a rapporté mardi le contrôleur de l’État.

En raison de ces défaillances, seul un très petit nombre de personnes ont bénéficié des prestations sociales de ces centres, tandis que dans certains centres de district, de nombreuses personnes ont dû attendre longtemps pour bénéficier des différents traitements censés être accessibles.

Selon le rapport, le ministère de la Santé n’a pas pris les dispositions nécessaires pour l’utilisation des fonds publics par les « centres de résilience » plusieurs mois après leur approbation, tandis que les défaillances du ministère des Finances ont empêché l’accès de ces centres à des millions de shekels alloués aux services sociaux et aux traitements des traumatismes.

Ces défaillances ont créé des incertitudes de financement pour ces centres, ce qui a entraîné des problèmes opérationnels qui, selon le contrôleur, pourraient nuire aux services qu’ils fournissent.

Le rapport a été rédigé par le contrôleur d’État entre janvier et avril 2024 dans le cadre de l’examen approfondi des défaillances avant, pendant et après l’assaut barbare du 7 octobre. Le contrôleur a passé en revue les quatorze centres de résilience gérés par le ministère de la Santé, censés fournir des services à quelque 1,3 million de personnes.

Dans son rapport, le contrôleur a noté que 210 000 personnes avaient été évacuées de chez elles à cause de la guerre ; des milliers de personnes avaient été blessées lors du pogrom du 7 octobre, outre les plus de 1 200 personnes qui avaient été tuées et les 251 autres qui avaient été capturées ; des milliers de personnes s’étaient cachées pendant l’assaut par crainte pour leur vie ; beaucoup ont été les témoins directs ou indirects des atrocités commises ce jour-là par le Hamas et d’autres groupes terroristes à l’encontre de leurs proches, amis et voisins.

En outre, des dégâts considérables ont été causés aux habitations, villes, usines et autres biens.

Les forces de sécurité et de sauvetage israéliennes sur le site où une roquette tirée depuis le Liban a frappé la ville de Kiryat Shmona, dans le nord du pays, le 29 octobre 2023. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)

« Les événements du 7 octobre et ceux qui ont suivi ont gravement endommagé le sentiment de résilience personnelle et communautaire de la population en Israël », souligne le rapport.

Pourtant, le contrôleur constate que les centres de résilience créés pour aider les citoyens confrontés à ces problèmes précis n’étaient pas utilisés efficacement pour relever les défis liés au bien-être des personnes touchées par les événements cataclysmiques du 7 octobre.

Ce rapport a révélé que 38 % de la population israélienne souffrait d’une forme ou d’une autre de post-traumatisme consécutif au 7 octobre, et affirme que les centres de résilience sont loin de fournir un service adéquat à ces personnes.

Malgré le grand nombre de personnes touchées par l’assaut et ses retombées, les centres de résilience n’avaient traité que 15 750 victimes du 7 octobre à la fin de l’année, sur les 1,3 million de personnes qu’ils étaient censés prendre en charge, indique le rapport.

Ces problèmes ont été aggravés par des dysfonctionnements bureaucratiques, les fonds alloués aux centres n’ayant pas été transférés en temps voulu et de manière ordonnée.

Selon l’enquête du contrôleur de l’État, le gouvernement avait alloué 35 millions de shekels supplémentaires aux centres de résilience, en plus du budget de base pour les trois derniers mois de 2023, à la suite du 7 octobre.

Fin avril 2024, le ministère de la Santé n’avait toujours pas transféré 33 % de ces fonds, soit environ 9,6 millions de shekels, à l’un des opérateurs des centres de résilience.

Et bien que le gouvernement ait alloué quelque 150 millions de shekels aux centres de réadaptation pour 2024, fin avril, le ministère de la Santé n’a toujours pas conclu les accords nécessaires avec les opérateurs pour augmenter leur financement. Des acomptes ont été envoyés aux opérateurs pour garantir le fonctionnement des centres, mais même dans ce cas, il a fallu deux mois pour que ces avances soient versées.

Des pompiers éteignant un incendie après un tir de roquette, à Ashkelon, pendant la guerre Israël-Gaza 2023. (Crédit : EVP)

En outre, le rapport révèle que le ministère des Finances n’a pas créé de cadre de financement pour les centres de résilience ancré dans le budget du ministère de la Santé, malgré les recommandations faites en ce sens il y a trois ans.

En conséquence, une décision gouvernementale de janvier 2024 allouant 30 millions de shekels supplémentaires aux centres de résilience n’a pas été pleinement mise en œuvre, seuls 14 millions de shekels ayant été inscrits au budget du ministère de la Santé. Les 16 millions de shekels restants sont toujours officiellement affectés aux budgets d’autres ministères et ne peuvent actuellement pas être utilisés par les centres de résilience.

Le rapport note que bien que les centres de résilience soient censés être en mesure de fournir une assistance immédiate à ceux qui en ont besoin en cas d’urgence, certains centres ont de longs délais d’attente.

Dans le centre d’Ashkelon, 450 personnes attendaient un rendez-vous d’évaluation primaire pour déterminer le traitement dont elles avaient besoin en février 2024.

« Compte tenu de l’importance de la population évacuée dispersée dans tout le pays depuis le déclenchement de l’Opération ‘Épée de fer’ sur les fronts sud et nord et de leurs nombreux besoins en matière de traitement, le ministère de la Santé doit préparer un plan pour leur prise en charge systématique par l’intermédiaire des centres de résilience », indique le rapport.

« En outre, le ministère de la Santé doit également préparer des plans d’action pour la prise en charge de la population évacuée lors d’incidents [de risque] de sécurité et de sûreté, tels que les catastrophes naturelles, qui pourraient se produire à l’avenir. »

Le ministère de la Santé a répondu qu’il « s’efforce constamment » d’améliorer tous les aspects de la prestation de services et de traitement des traumatismes et autres besoins de santé mentale de la population « dans le cadre d’un vaste plan national que le ministère prépare ».

Le ministère a ajouté que « l’état d’urgence dans lequel l’État d’Israël s’est retrouvé depuis le déclenchement de l’Opération ‘Épée de fer’ était inattendu dans tous les scénarii auxquels les ministères, y compris le ministère de la Santé et les centres de résilience, s’étaient préparés ».

Malgré cette situation, « les centres de résilience se sont organisés relativement rapidement […] et ont progressivement construit des installations qui ont permis de réduire le nombre de personnes en attente, d’augmenter la portée des traitements de groupe et des installations communautaires, et donc de réduire les temps d’attente ».

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