L’émir du Koweït aux Etats-Unis pour un traitement médical
Le dirigeant de ce riche pays pétrolier, arrivé au pouvoir en 2006, est hospitalisé depuis samedi et une partie de ses pouvoirs ont été transférés temporairement au prince héritier
L’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, 91 ans, va se rendre au Etats-Unis pour « continuer son traitement médical » après une « opération réussie » dans son pays, a annoncé mercredi son cabinet.
Le chef de l’Etat de ce riche pays pétrolier du Golfe, arrivé au pouvoir en 2006, est hospitalisé depuis samedi et une partie de ses pouvoirs ont été transférés « temporairement » au prince héritier, cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.
« L’émir va quitter le pays jeudi matin en direction des Etats-Unis sur avis de son équipe médicale et pour suivre son traitement après l’opération chirurgicale réussie », a indiqué son cabinet, cité par l’agence de presse officielle Kuna.
Considéré comme l’architecte de la politique étrangère du Koweït moderne, cheikh Sabah avait déjà subi des examens médicaux aux Etats-Unis en septembre 2019.
Il avait subi l’ablation de l’appendice en 2002 et s’était fait poser un stimulateur cardiaque en février 2000. En 2007, il avait subi une opération des voies urinaires aux Etats-Unis.
Considéré comme une voie conciliante dans un Golfe secoué de troubles politiques, cheikh Sabah est un grand allié des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite tout en entretenant de bonnes relations avec le rival de ces derniers, l’Iran.
Il a par ailleurs tenté une médiation dans le différend opposant depuis 2017 le Qatar à l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte.
Son hospitalisation a précédé celle lundi du roi Salmane d’Arabie saoudite, 84 ans, souffrant d’une inflammation de la vésicule biliaire.
Oman, autre voisin de l’Arabie saoudite, a perdu en janvier son dirigeant, le Sultan Qabous, décédé à 79 ans après 50 ans de règne.
Ces trois pays font partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) également formé de Bahreïn, du Qatar et des Emirats arabes unis.
Cet ensemble régional est en crise en raison du différend qui oppose l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn au Qatar, accusé notamment de soutenir des islamistes radicaux, ce qu’il dément.