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L’épidémie crée une opportunité en ligne pour les joueurs d’échecs handicapés

Les parties se font en ligne pendant la pandémie, ce qui permet d'organiser plus facilement des compétitions mondiales et de jouer avec presque tout le monde

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Andrei Gurbanov, un joueur d'échecs de Haïfa qui a fini deuxième du tournoi international d'échecs pour personnes handicapées organisé en ligne en raison du coronavirus, en mai 2020. (Autorisation : Lior Aizenberg)
Andrei Gurbanov, un joueur d'échecs de Haïfa qui a fini deuxième du tournoi international d'échecs pour personnes handicapées organisé en ligne en raison du coronavirus, en mai 2020. (Autorisation : Lior Aizenberg)

La pandémie de coronavirus ne laissera pas un bon souvenir dans le monde entier. Mais pour certains joueurs d’échecs, elle a un bon côté.

La semaine dernière, 124 joueurs souffrant de graves handicaps physiques et originaires de 24 pays ont joué aux échecs pendant deux jours dans le cadre d’une compétition internationale en ligne.

Organisé par un forum d’échecs israélien et une association internationale d’échecs, le tournoi a couronné Sander Severino, des Philippines, et deux vice-champions israéliens, Andrei Gurbanov, de Haïfa, à la deuxième place, et Alexandra Alexandrova, de Beer Sheva, qui a été nommée meilleure joueuse.

Mais rien de tout cela n’aurait pu se produire sans la Covid-19.

« Le coronavirus a créé une situation qui fait que nous avons encore plus de tournois. Cela crée une opportunité », explique Lior Aizenberg, qui dirige des clubs d’échecs dans tout Israël et a aidé à mettre sur pied la récente compétition.

Sander Severino, le gagnant du tournoi international d’échecs pour les personnes handicapées. (Autorisation : Lior Aizenberg)

Dans cette compétition, organisée par la Fédération israélienne d’échecs et l’Association internationale des échecs pour handicapés physiques, tous les joueurs devaient être partiellement handicapés. La plupart des joueurs étaient capables de déplacer les pions eux-mêmes, indique M. Aizenberg, mais certains avaient besoin d’aide.

Cependant, la tenue du concours en ligne a permis à toute personne disposant d’un écran de participer.

« Cela nous aide vraiment à faire participer tout le monde, y compris ceux qui ne peuvent pas prendre l’avion en raison de leur budget ou de leur condition physique », se réjouit M. Aizenberg.

Le tournoi s’est déroulé en direct pendant deux jours, à raison de cinq heures par jour, avec des commentaires complets tout au long de la compétition.

Le coronavirus, indique M. Aizenberg, a été « une bénédiction » pour les échecs. Il ajoute qu’il y a eu une augmentation de 40 % du nombre de joueurs participant aux jeux en ligne et par le biais d’applications.

Au plus fort de la pandémie, il a été en mesure d’aider des personnes âgées à apprendre à jouer en ligne et encourager les différents joueurs à s’affronter les uns les autres, chacun depuis chez lui.

Alors que le jeu classique a connu une sorte de crise lorsque l’ordinateur Deep Blue a battu le champion Garry Kasparov en 1997, il a connu un regain de popularité grâce à la possibilité d’y jouer en ligne.

Lior Aizenberg, directeur du club Chess4all. (Autorisation)

« C’est une sorte de cercle complet pour les échecs qui s’est produit », commente Lior Aizenberg, 44 ans, dont les différents clubs d’échecs accueillent 1 000 enfants.

Le jeu a complètement perdu son image d’intello, dit-il.

« Ce ne sont pas seulement les immigrants russes qui jouent », ajoute-t-il « Les enfants apprennent à jouer aux échecs en CE1. »

Lior Aizenberg indique que des recherches ont montré que les enfants qui jouent aux échecs ont tendance à mieux apprendre aussi.

Le coronavirus s’est avéré être un bienfait pour le jeu. Les gens apprennent les échecs grâce aux cours collectifs via Zoom, en jouant contre d’autres joueurs du monde entier, et certains apprennent les échecs en hébreu afin d’améliorer leurs compétences linguistiques.

« En ce moment, l’image des échecs est mieux que jamais », selon lui. « Vous pouvez faire de bonnes choses grâce aux échecs en ligne, vous pouvez relier les gens, car il n’y a pas de frontières sur Internet. Si vous pensez de manière créative, il y a des opportunités ».

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