L’épidémie de rougeole aurait été rapportée du pèlerinage hassidique à Ouman
Selon un expert, les fidèles revenant d'Ukraine auraient importé la maladie infectieuse au sein de l'Etat juif
JTA — L’épidémie de rougeole en Israël a démarré fin 2017 peu après le retour de milliers de pèlerins majoritairement hassidiques de la ville d’Ouman, en Ukraine, d’où ils auraient pu ramener le virus.
Des dizaines de milliers de Juifs se réunissent dans cette ville du centre de l’Ukraine à l’occasion de Rosh HaShana, la nouvelle année juive, aux abords du lieu où serait inhumé le rabbin Nachman, un chef spirituel du 18e siècle.
L’épidémie de rougeole en Ukraine avait commencé en 2017 et a touché environ 70 000 personnes, a fait savoir mercredi le New York Times. A la fin du mois de septembre 2018, suite à Rosh HaShana et au pèlerinage annuel à Ouman, les cas de rougeole ont explosé au sein de l’Etat juif, atteignant le nombre de 949 au mois d’octobre, selon le journal qui a cité les propos du docteur Patrick O’Connor, chef de l’équipe de contrôle des maladies au sein du bureau européen de l’Organisation mondiale de la Santé, qui supervise les travaux d’épidémiologie en Israël. Les nombreux pèlerins revenant d’Ukraine avec le virus seraient à l’origine de cette explosion.
Une autre épidémie de rougeole a éclaté à New York au mois d’octobre, avec le cas d’un enfant originaire du quartier de Bensonhurst, à Brooklyn, qui s’était rendu en Israël. La maladie a également touché, le même mois, la communauté des Juifs orthodoxes de Londres.
L’épidémie de rougeole en Israël avait déjà démarré au mois de mars 2018, selon O’Conner, dans une petite communauté orthodoxe de Safed, dans le nord du pays.
Les Juifs orthodoxes, dans le pays, ne sont pas opposés aux vaccins – gratuits – dans leur grande majorité.
Néanmoins, il arrive souvent que les grandes familles orthodoxes ne se soucient pas de s’assurer que tous leurs enfants aient bien été vaccinés.
Le taux de vaccination parmi les orthodoxes en Israël frôle les 80 % et le virus se répand plus rapidement au sein de cette communauté dans la mesure où les enfants orthodoxes assistent à plus d’événements familiaux tels que des mariages et des circoncisions, augmentant leurs chances d’être exposés au virus.