Israël en guerre - Jour 530

Rechercher

Des assistants de Netanyahu auraient reçu des sommes à six chiffres du Qatar

Les enquêteurs ont été surpris par l'importance des sommes versées, qui s'élèveraient à des centaines de milliers d'euros versés à des entreprises extérieures

Une installation dénonçant les liens présumés entre le Qatar et les principaux collaborateurs du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d'une manifestation anti-gouvernement, sur la place Habima, à Tel Aviv le 8 mars 2025. (Crédit : Noam Lehmann/The Times of Israel)
Une installation dénonçant les liens présumés entre le Qatar et les principaux collaborateurs du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d'une manifestation anti-gouvernement, sur la place Habima, à Tel Aviv le 8 mars 2025. (Crédit : Noam Lehmann/The Times of Israel)

Selon un reportage diffusé vendredi, les enquêteurs cherchent à savoir si des centaines de milliers de dollars ont été transférés du Qatar à des collaborateurs du Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours des derniers mois.

Cette suspicion, rapportée par la Treizième chaîne, semble être la dernière d’une série d’allégations selon lesquelles des proches du Premier ministre auraient été payés par Doha pour améliorer son image. La procureure générale Gali Baharav-Miara a ordonné une enquête sur les liens présumés à la fin du mois dernier. L’enquête est actuellement menée par l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et la police.

Selon la chaîne, des sommes à six chiffres ont été transférées aux assistants indirectement via divers intermédiaires, dont l’un à Jonatan Urich, conseiller principal de Netanyahu qui a été porte-parole du parti au pouvoir, le Likud.

Urich a nié être employé par le Qatar, a rapporté la Treizième chaîne.

Les enquêteurs auraient été surpris par le montant des sommes transférées.

Israël n’entretient pas de relations diplomatiques avec le Qatar, mais les deux pays ont établi des relations commerciales en 1996, qui ont duré jusqu’en 2009, lorsque Doha les a rompues en raison d’une précédente série de combats entre Israël et Gaza.

Yisrael Einhorn (à gauche) avec Jonatan Urich (au centre) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en 2019. (Crédit : Autorisation)

L’examen des liens entre le bureau de Netanyahu et le Qatar s’est intensifié ces dernières semaines après des allégations selon lesquelles l’ancien porte-parole de Netanyahu, Eli Feldstein, aurait travaillé pour le Qatar par l’intermédiaire d’une entreprise internationale engagée par Doha pour fournir aux grands journalistes israéliens des articles favorables au Qatar.

Les soupçons ont émergé après que Feldstein a été accusé à la fin de l’année dernière d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale dans une affaire impliquant le vol et la fuite de documents classifiés de l’armée israélienne vers un média étranger.

Urich et Yisrael Einhorn, un autre conseiller de Netanyahu, auraient été impliqués l’année dernière dans une campagne visant à améliorer l’image du Qatar en vue de l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022.

Les trois hommes seraient les principaux suspects dans cette affaire. Tous nient les faits, tout comme le cabinet de Netanyahu.

De gauche à droite : Jonatan Urich, conseiller du Premier ministre Benjamin Netanyahu ; Amit Hadad, avocat de Netanyahu ; et Yisrael Einhorn, ancien assistant de Netanyahu. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90 ; Chaïm Goldberg/Flash90 ; capture d’écran Youtube ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur).

Samedi soir à Tel Aviv, des manifestants opposés au gouvernement ont saisi l’occasion de ce qu’ils ont appelé le « Qatargate » pour dénoncer le dernier cas de malversation du gouvernement, craignant que les liens n’aient influencé les négociations pour libérer les otages détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Les orateurs du rassemblement se tenaient devant une pancarte portant l’inscription #Qatargate, sur une scène qui avait été auparavant décorée de valises ouvertes remplies de faux billets de 100 dollars, ainsi que de trois poupées gonflables représentant Netanyahu et ce qui semblait être un otage et un cheikh qatari.

« Le bureau du Premier ministre regorge d’argent qatari et on soupçonne qu’il a agi pour servir des intérêts étrangers », a déclaré à la foule Yotam Cohen, dont le frère Nimrod est l’un des 59 otages encore détenus à Gaza.

Selon un reportage diffusé le mois dernier sur la chaîne N12, pendant son mandat au cabinet du Premier ministre, Feldstein a également été employé par une société financée par le Qatar pour améliorer la perception publique de Doha concernant le rôle du pays du Golfe dans la médiation de la prise d’otages entre Israël et le Hamas. La société n’a pas été nommée dans le reportage, qui n’a pas non plus indiqué la source des allégations contre Feldstein.

Eli Feldstein, alors porte-parole de l’armée israélienne, assistant aux funérailles d’une victime du terrorisme dans l’implantation de Homesh, en Cisjordanie, le 17 décembre 2021. (Crédit : Sraya Diamant/Flash90)

Selon la chaîne N12, Feldstein a eu des conversations avec plusieurs journalistes au cours desquelles il a présenté le Qatar comme ayant un « rôle positif » dans les négociations. Elle a également déclaré que l’entreprise financée par le Qatar qui employait Feldstein s’efforçait de promouvoir les contacts entre les familles des otages et les autorités de Doha.

La Treizième chaîne a rapporté cette semaine que la police soupçonnait Feldstein d’avoir été payé par un intermédiaire américain travaillant pour le Qatar, qui a transféré de l’argent à une société extérieure en utilisant un mécanisme conçu par Urich, qui serait plus impliqué que les deux autres suspects dans les relations avec le Qatar.

Feldstein, ancien porte-parole de Netanyahu, est également accusé d’avoir aidé à divulguer à la presse des documents militaires dérobés dans le but d’influencer l’opinion publique contre un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages à Gaza à un moment où le gouvernement s’y opposait.

Il a été arrêté en novembre dans le cadre d’une enquête majeure sur les fuites.

Un homme tenant un drapeau palestinien marchant avec d’autres vers la mosquée Imam Mohammed ben Abdul Wahhab à Doha pour faire ses adieux au chef du Hamas Ismaïl Haniyeh après son assassinat à Téhéran dans un attentat imputé à Israël, le 2 août 2024. (Crédit : Karim Jaafar/AFP)

Urich et Einhorn ont également été impliqués dans cette affaire.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.