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Les bombes à sous-munitions ont « massacré » deux fois plus de civils en 2016

En 2016, le nombre de personnes recensées tuées ou blessées par ces bombes a atteint 971, selon Handicap International

Un Syrienne blessée à Alep peut être soignée dans un hôpital syrien à la frontière turque, le 16 décembre 2016. (Crédit : Bulent Kilic/AFP)
Un Syrienne blessée à Alep peut être soignée dans un hôpital syrien à la frontière turque, le 16 décembre 2016. (Crédit : Bulent Kilic/AFP)

Les bombes à sous-munitions, interdites par une convention internationale, ont tué ou blessé au moins deux fois plus de civils en 2016 qu’en 2015, en Syrie pour la plupart, dénonce jeudi l’ONG française Handicap International, inquiète face à l' »augmentation vertigineuse » de ces « massacres ».

Ces armes peuvent contenir plusieurs dizaines de mini-bombes qui se dispersent sur un vaste périmètre mais n’explosent pas toutes, se muant en mines anti-personnel qui au moindre contact peuvent tuer et mutiler même longtemps après les conflits.

En 2016, le nombre de personnes recensées tuées ou blessées par ces bombes a atteint 971, contre 419 en 2015, indique le dernier rapport annuel de l’Observatoire des sous-munitions, dont fait partie Handicap International.

Ces victimes sont à 98 % des civils, précise ce rapport publié à quelques jours de la conférence des Etats parties de la Convention d’Oslo – qui interdit les armes à sous-munitions – prévue du 4 au 6 septembre à Genève.

« Les bombes à sous-munitions continuent de faire des massacres » et « c’est en Syrie », où ont été recensées « 89 % des victimes » de ces armes dans le monde en 2016, que leur utilisation répétée « demeure extrêmement préoccupante », explique à l’AFP Anne Hery, directrice du plaidoyer de Handicap International.

Cela « montre l’absence de considération pour les civils et, dans certains cas, la volonté délibérée de les cibler », note-t-elle.

Au premier rang des accusés, outre le gouvernement syrien et son allié russe, le rapport place « la coalition internationale menée par l’Arabie Saoudite » au Yémen.

En Syrie comme au Yémen, le décompte des victimes est de plus « très probablement en deçà de la réalité tant la collecte de données est rendue complexe », souligne Handicap International.

Ni la Syrie, ni le Yémen, ni l’Arabie Saoudite ne sont signataires de la Convention d’Oslo, tout comme les Etats-Unis, la Russie ou la Chine.

En 2016, des bombes à sous-munitions ont été également utilisées en Somalie, Ukraine, Soudan et Libye, et dans le territoire du Haut-Karabakh (disputé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan), précise l’ONG. Des informations « pas encore confirmées » suggèrent par ailleurs une possible utilisation « en Irak et en Libye ».

En vue de la conférence du début septembre à Genève, Handicap International « appelle les Etats à appliquer le droit international et à faire pression sur les belligérants pour qu’ils cessent d’utiliser cette arme barbare ».

Et d’une manière indirecte à peser sur les 16 États soupçonnés de continuer à produire des sous-munitions ou qui se réservent le droit d’en produire, selon l’ONG : Brésil, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Égypte, États-Unis, Grèce, Inde, Iran, Israël, Pakistan, Pologne, Roumanie, Russie, Singapour, Turquie.

Sur les 971 blessés et tués par des bombes à sous-munitions recensés en 2016, 860 l’ont été en Syrie, 51 au Laos et 38 au Yémen.

Si la vaste majorité de ces victimes ont été tuées ou blessées lors de nouvelles attaques, 14% l’ont été par des restes de sous-munitions (dont 40 % des bombes n’explosent pas à l’impact), selon l’ONG. La moitié de ces accidents « ont eu lieu au Laos, pays le plus contaminé au monde par ces armes », souligne-t-elle.

Handicap International appelle également à améliorer la prise en charge des survivants parmi les quelque 56 000 victimes recensées dans le monde des bombes à sous-munitions.

Depuis l’entrée en vigueur de la Convention d’Oslo en 2010, 28 États parties ont détruit « 97% de toutes les armes à sous-munitions », rappelle enfin l’ONG.

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