Les EAU mettent en garde Netanyahu contre l’extrême-droite dans un gouvernement
Depuis, le chef de l'opposition a affirmé que le député d'extrême-droite serait bien ministre dans son gouvernement s'il devait l'emporter lors du scrutin du 1er novembre
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed, a mis en garde le chef de l’opposition, Benjamin Netanyahu, contre l’éventuelle présence des députés d’extrême-droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich au sein de son gouvernement s’il devait remporter les élections à la Knesset de la semaine prochaine, a dit un haut-responsable proche de cette rencontre au Times of Israel.
Le message a été transmis pendant un entretien entre les deux hommes qui a eu lieu le mois dernier alors que bin Zayed se trouvait au sein de l’État juif, a confié ce responsable mercredi, confirmant ainsi une information révélée par le site Axios.
Bin Zayed a déclaré que l’intégration de députés extrémistes au sein du gouvernement Netanyahu risquait de bouleverser les liens avec les EAU en plus des Accords d’Abraham plus largement, a-t-il continué.
Le chef de l’opposition israélienne a assuré au chef de la diplomatie émiratie qu’il gérait les choses, sans donner plus de détail, a poursuivi l’officiel qui a établi clairement que la rencontre entre bin Zayed et Netanyahu avait toutefois été chaleureuse.
Bin Zayed n’est pas le premier allié de l’État juif à mettre en garde Netanyahu contre un éventuel partenariat avec le parti HaTzionout HaDatit de Smotrich et de Ben Gvir, mais ces inquiétudes ont largement émané des cercles progressistes.
Netanyahu n’a néanmoins pas accepté les critiques et il s’en était pris avec colère au sénateur démocrate américain Robert Menendez, le mois dernier, quand il avait soulevé la question. Il a déclaré hier qu’il « ne s’inclinera pas » devant les législateurs qui, aux États-Unis, ont émis des avertissements à l’encontre de Ben Gvir, ajoutant que le député d’extrême-droite serait bien ministre dans son gouvernement s’il devait l’emporter lors du scrutin du 1er novembre.
Les deux parties se sont refusées à tout commentaire sur la rencontre du mois dernier.