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Les effets secondaires des vaccins COVID sont souvent « psychosomatiques » – Étude 

Les chercheurs ont constaté, après avoir interrogé 750 Israéliens, que plus les gens étaient hésitants, plus ils étaient susceptibles de ressentir des effets secondaires

Le professeur Jacov Lavee recevant la quatrième dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 à l'hôpital Sheba de Ramat Gan, le 27 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Tsafrir Abayov)
Le professeur Jacov Lavee recevant la quatrième dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 à l'hôpital Sheba de Ramat Gan, le 27 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Tsafrir Abayov)

Une nouvelle étude israélienne suggère que les effets secondaires des vaccins COVID sont souvent psychosomatiques – une sorte de prophétie auto-réalisatrice.

Selon une étude publiée lundi, plus les gens hésitent à se faire vacciner, plus ils sont susceptibles de ressentir des effets secondaires.

Cela constitue un effet « nocebo », affirment les auteurs. En d’autres termes, c’est le contraire de l’effet placebo, qui voit une fausse intervention produire des effets positifs. Dans ce cas, le simple fait de penser à des effets négatifs semble les provoquer.

Les chercheurs ont écrit « qu’une partie quantifiable et significative des effets secondaires du vaccin COVID-19 était induite par la réticence à se faire vacciner ». Ils ont ajouté que ce fait démontrait que les effets secondaires « comprennent une composante ‘nocebo’ psychosomatique chez les personnes vaccinées ».

L’étude, publiée dans la revue Scientific Reports, est le fruit d’une collaboration entre l’université Bar Ilan, l’université de Haïfa, l’université Ariel et l’université Warwick du Royaume-Uni.

Quelque 750 Israéliens âgés de plus de 60 ans ont été interrogés sur leur degré d’hésitation à se faire vacciner et sur leur expérimentation d’éventuels effets secondaires après leur deuxième injection COVID, puis après leur troisième dose.

« Nous voulions comprendre s’il y avait une hésitation à se faire vacciner, ce qui signifie que les gens ne sont pas anti-vaxx, mais qu’ils sont davantage mal disposés à l’égard des vaccins », a expliqué le professeur Yaakov Hoffman du département interdisciplinaire des sciences sociales de l’université Bar Ilan, l’auteur principal de l’étude.

Un agent de santé se préparant à administrer une dose du vaccin COVID-19 dans un centre de la caisse de santé Clalit, à Katzrin, le 9 janvier 2022. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Les chercheurs ont analysé les réponses des personnes interrogées et ils en ont conclu que l’hésitation à se faire vacciner était « positivement associée » aux effets secondaires, augmentant de 16 % l’incidence des symptômes post-vaccinaux.

De manière surprenante, ils ont constaté que si l’hésitation à se faire vacciner semblait entraîner des effets secondaires, la corrélation ne fonctionnait pas dans l’autre sens.

Les personnes ayant eu des effets secondaires après la deuxième injection n’étaient pas significativement plus susceptibles d’hésiter à se faire vacciner une troisième fois.

Le Pr. Yaakov Hoffman, du département interdisciplinaire des sciences sociales de l’université Bar Ilan. (Crédit : Université Bar Ilan)

« Cette recherche a clairement montré que toutes les plaintes ne proviennent pas du traitement actif », a déclaré Hoffman au Times of Israel. « Il est important de le savoir car les gens peuvent éviter le vaccin parce qu’ils croient qu’il met leur santé en danger, alors que certains des effets secondaires sont en fait dus à des facteurs psychologiques. »

Il ajoute que l’étude soulève la possibilité que l’incidence des effets secondaires puisse être réduite simplement en sensibilisant les gens à l’effet « nocebo ».

« Notre recherche a des implications politiques », a-t-il déclaré.

« Dire aux gens que les vaccins sont sûrs, et que les effets secondaires sont minimes, peut ne pas être suffisant. Il peut également être judicieux de communiquer et d’expliquer que certains effets secondaires résultent de l’effet ‘nocebo’ – de leur dire qu’il peut y avoir des effets secondaires et qu’il existe un facteur psychologique ».

« Ce qui est précieux à savoir car des recherches antérieures ont montré que lorsque les gens savent qu’ils sont vulnérables à l’effet ‘nocebo’, cela peut effectivement l’éradiquer », a-t-il ajouté.

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