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Les élus israéliens rejettent les “2 versions” de Trump sur les évènements de Charlottesville

Lapid et Livni fustigent le président américain, qui met sur un même pied les critiques des antisémites et les néo-nazis

Le président américain Donald Trump en conférence de presse à la Trump Tower, à New York, le 15 août 2017. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le président américain Donald Trump en conférence de presse à la Trump Tower, à New York, le 15 août 2017. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Des politiciens israéliens et d’autres personnalités ont critiqué les propos du président américain Donald Trump semblant comparer les manifestants néo-nazis de Charlottesville, en Virginie, aux militants antifascistes de gauche. Ils ont rejeté son affirmation, selon laquelle il y a deux versions de l’histoire.

« Il n’y a pas deux versions », a dit Yair Lapid, qui dirige le parti centriste Yesh Atid, dans un communiqué publié mercredi.

« Quand les néonazis défilent à Charlottesville et crient des slogans contre les Juifs et pour la suprématie blanche, la condamnation doit être sans ambiguïté. Ils représentent la haine et le mal. Quiconque croit à l’esprit humain doit s’opposer à eux sans crainte. »

Alors qu’il avait condamné lundi les suprématistes blancs et les néo-nazis, Trump a redoublé mardi la mise de ses premiers propos de samedi, où il mettait sur le même plan les deux groupes de manifestants, disant aux journalistes que « les deux parties sont à blâmer » pour les violences mortelles qui ont suivi le rassemblement néonazi du week-end.

« Vous avez un groupe d’un côté, et vous un groupe de l’autre côté, qui était aussi très violent », a-t-il dit.

Affrontement entre néonazis et contre-manifestants à Charlottesville, en Virginie, le 12 août 2017. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)
Affrontement entre néonazis et contre-manifestants à Charlottesville, en Virginie, le 12 août 2017. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)

Tzipi Livni, ancienne ministre de la Justice, et numéro deux de l’Union sioniste, a elle aussi rejeté les propos de Trump.

« Quand il s’agit de racisme, d’antisémitisme et de nazisme, il n’y a jamais deux parties égales. L’une est bonne, l’autre est mauvaise. Point final », a-t-elle dit mercredi dans un communiqué.

Jonathan Greenblatt, qui dirige l’association de lutte contre le racisme Anti-Defamation League (ADL), a lui aussi fustigé Trump, qui a été « inacceptable en mettant sur le même pied les suprématistes blancs racistes de Charlottesville et les contre-manifestants qui étaient là pour s’opposer à la haine. »

« Nous avons une histoire dans ce pays de président s’opposant au sectarisme et à la haine. Aujourd’hui, pour la deuxième fois en quatre jours, le président Trump a fait le contraire », a dit Greenblatt dans un communiqué.

Le président d'ADL Jonathan Greenblatt prenant la parole lors de la conférence Never is Now à New York City,le 17 novembre 2016. (Crédit : ADL)
Le président d’ADL Jonathan Greenblatt prenant la parole lors de la conférence Never is Now à New York City,le 17 novembre 2016. (Crédit : ADL)

Il a ajouté que « tout le rassemblement Unite the Right était basé sur un antisémitisme raciste et conspirateur. Les manifestants faisaient des saluts nazis avec leurs drapeaux frappés de la croix gammée, portaient fièrement des croix gammées en pins et sur leurs chemises, et ont crié ‘Sieg Heil !’ Un panneau porté par l’un des participants prévenait que ‘les médias juifs tombent’, un autre affirmait que ‘les Juifs sont les enfants de Satan’. »

« Il n’y a pas de rationalisation de la suprématie blanche, et pas de place pour cet infâme sectarisme. C’est contraire aux valeurs américaines et cela doit être condamné sans hésitation. Le président Trump a souvent été équivoque face aux préjugés. »

Des dirigeants israéliens avaient déjà critiqué, avant mardi, l’absence d’expression de l’opposition à la violence et aux rassemblements racistes d’un groupe de néonazis, de membres du Ku Klux Klan et d’autres nationalistes blancs pendant le week-end en Virginie.

Mardi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu était sorti de son silence sur le sujet, écrivant sur Twitter qu’il était « scandalisé par les expressions d’antisémitisme, de néonazisme et de racisme. Tout le monde devrait s’opposer à cette haine. »

Et pourtant, mercredi matin, son fils Yair a balayé les menaces des « salauds néonazis » sur Facebook, et a préféré fustiger les manifestants de gauche de Charlottesville.

Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre, lors de l'étude annuelle de la bible organisée à la résidence du Premier ministre de Jérusalem le 13 octobre 2016 (Crédit : Marc Israel Sellem/POOL/Flash90)
Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre, lors de l’étude annuelle de la bible organisée à la résidence du Premier ministre de Jérusalem le 13 octobre 2016 (Crédit : Marc Israel Sellem/POOL/Flash90)

« Pour remettre les choses en perspective. Je suis juif, je suis Israélien, les salauds néonazis de Virginie me détestent moi et mon pays. Mais ils appartiennent au passé. Leur race s’éteint, a écrit le jeune Netanyahu. Cependant, les voyous d’antifa et de BLM [Black Lives Matter] qui haïssent mon pays (et l’Amérique aussi à mon avis) ne font que se renforcer et deviennent super dominants dans les universités et la vie publique américaine. »

Trump a également trouvé un soutien explicite à la Knesset : le député du Likud Oren Hazan.

Hazan a souligné mardi que « Trump a raison. La violence et l’extrémisme venus de toutes les parties sont interdits et doivent être condamnés. Cela ne compte pas pour les cœurs sensibles de la gauche et des médias. Après tout, ils pensent que seule la droite est extrémiste et violente. »

Mercredi, Ayelet Shaked, ministre de la Justice, a appelé à poursuivre en justice les néonazis.

« Les néonazis aux Etats-Unis doivent être poursuivis », a-t-elle dit. Leur permettre de défiler violemment dans les rues américaines « n’était pas l’intention de la Constitution américaine. Un état démocratique ne doit pas tolérer un tel phénomène. »

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