Les États-Unis enquêtent sur les dons étrangers à l’Université de Pennsylvanie
Le ministère de l'Éducation donne 30 jours à UPenn pour fournir des informations sur ses déclarations fiscales depuis 2017 et sur ses accords avec des gouvernements étrangers

Washington — Le ministère américain de l’Éducation a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête sur les dons étrangers reçus par l’Université de Pennsylvanie (UPenn), accusant cet établissement de l’Ivy League d’avoir fourni des informations financières inexactes et tardives concernant ses dons étrangers.
L’université n’a pas encore répondu à une demande de commentaire.
La loi américaine oblige les universités à déclarer les dons provenant de sources étrangères supérieurs à 250 000 dollars par an. Parmi les informations que le ministère de l’Éducation souhaite obtenir de UPenn dans un délai de 30 jours figurent les déclarations fiscales de l’université depuis 2017, les détails de tout accord avec des gouvernements étrangers et des entités étrangères, ainsi que des informations sur le personnel de l’université affilié à des gouvernements étrangers.
L’administration du président Donald Trump a lancé une campagne de répression largement condamnée contre des universités américaines sur toute une série de questions, notamment les manifestations anti-Israël sur les campus dénonçant la guerre menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, les droits des transgenres, les initiatives climatiques et les programmes en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI).
Le gouvernement a menacé de supprimer les subventions fédérales accordées à ces établissements. En mars, l’administration Trump a suspendu 175 millions de dollars de financement à UPenn en raison de sa politique en matière de sport pour les transgenres.
Le ministère américain de l’Éducation a affirmé à la fin du mois d’avril que la politique de l’université concernant les athlètes transgenres violait la loi fédérale qui interdit toute discrimination fondée sur le sexe dans les programmes bénéficiant d’un financement fédéral.
L’université avait fait les gros titres de la presse nationale en 2022 lorsqu’une nageuse transgenre avait participé à une compétition avec l’équipe féminine. Elle avait précédemment déclaré qu’elle « avait toujours respecté les politiques de la NCAA et de l’Ivy League concernant la participation des étudiants aux équipes sportives » et qu’elle continuait à se conformer pleinement à la réglementation.
À la suite du décret présidentiel de Donald Trump interdisant aux athlètes transgenres de participer aux compétitions sportives scolaires réservées aux femmes, la NCAA, l’instance dirigeante du sport universitaire américain, a mis à jour son règlement afin de limiter cette participation aux athlètes nées avec un organe génital féminin.
Le mois dernier, l’administration Trump a demandé à l’Université de Harvard de lui fournir des informations sur ses financements étrangers remontant à dix ans ainsi que sur certains de ses liens avec l’étranger.