Les États-Unis nomment une nouvelle envoyée humanitaire pour Gaza

Diplomate expérimentée dans les situations d'urgence et la coordination avec l'ONU, Lise Grande succède à David Satterfield, nommé en octobre dernier

Par Jacob Magid 25 avril 2024, 19:35 Edit

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Lise Grande se rend auprès de personnes déplacées de Ramadi dans un camp du quartier d'al-Shurta, à l'ouest de Bagdad, en Irak, le jeudi 23 avril 2015. (Crédit : AP/Ali Abdul Hassan)

Le président américain Joe Biden a nommé Lise Grande envoyée humanitaire pour Gaza, en remplacement de David Satterfield qui occupait ce poste depuis sa création en octobre dernier.

Grande « a une longue expérience en Afrique et au Moyen-Orient, notamment en tant que chef des opérations humanitaires et de développement des Nations Unies au Yémen, où elle a coordonné l’une des plus grandes opérations de l’ONU. Elle a par ailleurs été responsable des opérations humanitaires, de stabilisation et de développement de l’ONU tout en étant chef adjointe de la mission politique de l’ONU en Irak pendant la lutte contre l’EI. Elle y a dirigé l’action de l’ONU pour stabiliser la vingtaine de villes libérées du contrôle de l’EI », a rappelé le Secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué annonçant la nomination.

« Son expérience unique dans la supervision d’initiatives similaires dans des circonstances complexes et dangereuses va lui permettre de suivre la question 24 heures sur 24 », a ajouté M. Blinken.

Satterfield, qui avait pris un congé de son poste de directeur de l’école de politique publique de l’Université Rice pour assumer le rôle d’émissaire, restera en fonctions au Département d’État en qualité de conseiller principal, a annoncé Blinken, confirmant en cela les informations du Times of Israël de début de semaine concernant la nomination de Grande.

Cette nomination va permettre à Satterfield de quitter son poste en beauté.

Mardi, il a déclaré aux journalistes qu’après des mois de performances médiocres de la part d’Israël et d’un appel peu agréable du président américain Joe Biden au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 4 avril dernier, Jérusalem avait pris des « mesures significatives » pour garantir l’entrée et l’acheminement de davantage de convois d’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza.

Satterfield a demandé à Israël d’en faire davantage pour éviter la famine à Gaza, notamment en établissant des itinéraires alternatifs pour l’acheminement de l’aide dans toute la bande de Gaza, car les deux principaux points de passage sont aujourd’hui encombrés par les convois.

Il a également rappelé la nécessité pour l’ONU d’obtenir toujours plus de convois et de les faire parvenir à Gaza.

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