Les hôpitaux divisés sur les consignes pour la nourriture non casher pour Pessah
Cinq hôpitaux ont annoncé qu'ils ne vérifieront pas les sacs des visiteurs concernant les aliments levés, trois disent qu'ils le feront

Cinq hôpitaux ont annoncé qu’ils n’obéiront pas aux ordres du Grand Rabbinat et du ministère de la Santé consistant à faire contrôler les visiteurs par des agents de sécurité aux entrées et de vérifier qu’ils ne possèdent pas de produits levés – dont la loi juive interdit la propriété et la consommation lors de la prochaine fête de la Pâque.
Les cinq sont Ichilov à Tel Aviv, Rambam à Haïfa, Wolfson à Holon, Barzilai à Ashkelon et Shaare Zedek à Jérusalem, qui accueille une importante population juive orthodoxe.
Trois hôpitaux, quant à eux, ont annoncé qu’ils continueront à respecter les règles, qui sont devenues la norme ces dernières années : les deux campus de Hadassah à Jérusalem, Laniado à Netanya et Hillel Yaffe, à Hadera.
Ces annonces font suite à une requête à la Cour suprême déposée par l’ONG Secular Forum, en collaboration avec les députés de l’Union sioniste de centre gauche et le parti Meretz de gauche, afin d’obtenir une décision contre le fait de conditionner les certificats de Casheroute pour Pessah pour les hôpitaux au contrôle et à la confiscation des produits fermentés. Dans un État démocratique, selon la pétition, les membres du public devraient pouvoir manger comme bon leur semble et ne devraient pas être contraints.

Là où les règles sont observées, les visiteurs sont priés de laisser à l’entrée – pour être récupérés à la sortie – toute nourriture autre que des fruits et légumes entiers ou des aliments emballés et scellés, estampillés « casher pour Pessah ».
Dimanche, l’État s’est rangé du côté du ministère de la Santé, dirigé par le député ultra-orthodoxe Yaakov Litzman (YaHadout HaTorah).
Le Dr Chezi Levy, PDG et directeur médical du Barzilai Medical Center, a déclaré mardi à la radio de l’armée qu’en tant que laïque, il respectait la fête de Pessah et ne soutenait pas la requête de la Cour suprême. Des pancartes aux portes de l’hôpital invitent les gens à respecter la décision.
Mais, poursuit-il, les instructions du rabbinat étaient d’empêcher l’entrée d’aliments levés dans les hôpitaux, et non de fouiller les sacs des gens.
« Je ne pense pas qu’il soit juste qu’un agent de sécurité à l’entrée de l’hôpital fouille dans les sacs des gens ou ouvre le coffre de la voiture à la recherche de « hametz » [nourriture interdite par la loi juive à Pessah, par exemple le pain et les pâtisseries].

« Je ne pense pas non plus qu’il soit juste de violer l’intimité des patients et de leurs placards et de fouiller dans leurs vêtements et leurs effets personnels pour voir s’ils ont caché un pain pita », a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas bien de profaner la fête. Si nous voyons des gens manger du hametz dans un lieu public, nous leur demanderons d’arrêter et de le ranger ou de le jeter. Mais si une personne apporte du hametz à l’hôpital dans un sac et qu’il reste dans le sac, je ne le saurai probablement pas et je ne pourrai pas l’empêcher. Ce ne serait faire preuve de respect ni pour le gardien de sécurité, ni pour le visiteur, ni pour la fête, de le forcer à le jeter ».
La coutume de Pessah de ne manger que des produits sans levain commémore la sortie du peuple juif d’Egypte qui, selon la Bible, a eu lieu si rapidement qu’ils n’ont pas eu le temps de faire lever leur pain.
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