Les Israéliens devraient éviter la Tunisie en raison du risque terroriste
Avant un pèlerinage juif annuel, les responsables de la sécurité appellent les Israéliens à quitter immédiatement le pays
Le bureau du contre-terrorisme d’Israël a mis en garde mercredi les Israéliens voyageant en Tunisie car des terroristes jihadistes pourraient tenter d’attaquer des visiteurs ou des cibles juives dans le pays d’Afrique du Nord.
Dans un communiqué, le bureau a indiqué que, suite à une évaluation de la situation, « il a été décidé de renouveler encore l’avertissement de voyage stricte pour la Tunisie. »
L’avertissement avait déjà été publié avant le pèlerinage annuel qui attirait des centaines de Juifs tunisiens et de visiteurs d’Israël sur l’île de Djerba où ils se rendent dans une ancienne synagogue, qui serait la plus vieille d’Afrique.
« Des éléments terroristes, notamment affiliés au jihad mondial, continuent à agir en vue de mener des attaques en Tunisie, indique le bureau. Etant donné la gravité de la menace, le bureau du contre terrorisme conseille aux Israéliens de s’abstenir de se rendre dans le pays, et à ceux qui y sont d’en partir immédiatement. »
« Le risque d’attaques, également contre des Juifs, existe », poursuit le texte.
Le pèlerinage festif traditionnel de la synagogue El Ghriba de Djerba a lieu autour de la fête de Lag BaOmer, une fête juive qui a lieu entre Pessah et Shavouot. La fête commence cette année le 14 mai et se poursuit le lendemain.
L’année dernière, le bureau, une branche du bureau du Premier ministre, avait publié un avertissement similaire sur les voyages en Tunisie pendant la fête. L’évènement s’était déroulé sous sécurité rapprochée des forces tunisiennes.
La synagogue, située dans le village d’Hara Seghia, ou Er-Riadh, remonte à l’année 586 avant l’ère commune, même si le bâtiment actuel a été reconstruit au 19e siècle. Une des dernières communautés juives du monde arabe subsiste à Djerba où le nombre de pèlerins a considérablement diminué depuis un attentat suicide revendiqué par Al-Qaïda qui avait fait 21 morts en 2002.
Avant cette attaque, Djerba attirait près de 8 000 visiteurs par an, en provenance notamment de France, d’Israël, d’Italie et de Grande-Bretagne.
Des agences ont contribué à cet article.