Les Juifs d’Inde redemandent un statut de minorité officielle
Un rabbin local dit que la communauté de 5 000 membres cherche la reconnaissance pour “pratiquer et promouvoir notre culture”
La communauté juive d’environ 5 000 membres d’Inde renouvelle sa demande pour être reconnue officiellement par le gouvernement comme un groupe minoritaire, et a soumis une candidature au ministère des Affaires des minorités du pays.
La reconnaissance officielle rendrait plus facile pour les Juifs d’enregistrer les mariages, de mettre en place des institutions pédagogiques et de « pratiquer et promouvoir notre culture », a déclaré le rabbin Ezekiel Isaac Malekar, dirigeant de la communauté juive de New Delhi, à IANS, qui a annoncé mardi la candidature.
Le service d’informations n’a pas dit quand la précédente candidature de la communauté avait été déposée, ni pourquoi elle avait échouée.
L’Inde compte six communautés minoritaires officielles : les Musulmans, les Chrétiens, les Bouddhistes, les Sikhs, les Parsis et les Jaïns.
« Les Juifs font partie de la société indienne depuis 2 300 ans maintenant. Mais après l’indépendance, nous n’avons pas été reconnus comme minorité », a déclaré Malekar.
Ces dernières années, des dizaines de Juifs du nord-est de l’Inde ont affirmé être les descendants d’une tribu juive biblique perdue et ont émigré en Israël, après des années de controverse sur leur lien au judaïsme.
Les Bnei Menashe disent descendre des Juifs bannis de l’ancien Israël et ayant émigré vers l’Inde au 8e siècle avant Jésus-Christ.
Un grand rabbin israélien les a reconnus en tant que tribu perdue en 2005, et environ 1 700 d’entre eux ont emménagé en Israël dans les deux années suivantes, avant que le gouvernement ne cesse de leur donner des visas.
En 2012, Israël est revenu sur cette politique, acceptant de laisser immigrer les 7 200 Bnei Menashe restants. En 2015, environ 3 000 membres de la communauté Bnei Menashe s’étaient installés en Israël.