Israël en guerre - Jour 435

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Les ministres autorisent les visites d’observateurs étrangers aux terroristes du Hamas du 7 octobre

Jusqu’à présent, les otages israéliens ne recevaient pas de visites de la Croix-Rouge ; Ben Gvir s’insurge contre ce qu'il qualifie d'atteinte à la souveraineté

Des suspects de terrorisme du Hamas, arrêtés lors de l'attaque de l'organisation terroriste contre Israël le 7 octobre ou lors des opérations militaires à Gaza,  dans la cour d'une prison du sud d'Israël, le 14 février 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Des suspects de terrorisme du Hamas, arrêtés lors de l'attaque de l'organisation terroriste contre Israël le 7 octobre ou lors des opérations militaires à Gaza, dans la cour d'une prison du sud d'Israël, le 14 février 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Les membres du cabinet de sécurité ont approuvé, jeudi, la proposition du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’autoriser des observateurs non israéliens à rendre visite aux terroristes de la force Nukhba du Hamas emprisonnés, ceux qui ont pris part à l’assaut du 7 octobre contre Israël.

Selon plusieurs informations des médias israéliens, un juge israélien accompagné de deux observateurs étrangers se rendront auprès des prisonniers du commando du Hamas, suite aux accusations de mauvais traitements et à la demande insistante du Royaume-Uni.

Jusqu’à présent, Israël refusait que des étrangers rendent visite aux prisonniers du Hamas, nombreux à avoir pris une part active aux massacres dans les communautés du sud d’Israël, d’autant plus que le Hamas refuse que la Croix-Rouge puisse se rendre auprès des 129 otages qu’il détient depuis le 7 octobre – tous ne sont pas en vie.

Le ministres de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, et des Finances, Bezalel Smotrich, se sont insurgés contre cette décision.

À l’issue du vote au sein du cabinet de sécurité, Ben Gvir s’est exprimé sur X, anciennement Twitter, pour qualifier la décision de mauvaise et dire qu’elle nuit à la dissuasion.

« Nos otages à Gaza sont maltraités, sans que personne ne se soucie de leurs droits », a-t-il écrit. « Ces visites nuisent à notre dissuasion et à nos négociations avec le Hamas, remontent le moral des terroristes, pourraient susciter des émeutes en prison et, au-delà, nuire à la souveraineté d’Israël en permettant cette ingérence internationale qui pourrait en inspirer d’autres. »

Le chef du parti Otzma Yehudit Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir dirigeant une réunion de faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 1er janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Il a ajouté qu’ « aucun pays soucieux de sa souveraineté et de sa sécurité ne permettrait » une telle chose, reprochant au gouvernement britannique de se comporter comme si le mandat britannique était toujours d’actualité.

C’est la force Nukhba – le commando du Hamas – qui a mené l’assaut du 7 octobre contre Israël au cours duquel les terroristes ont tué près de 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 253 otages. Certains ont été arrêtés par les forces israéliennes dans les jours qui ont suivi l’attaque, d’autres par Tsahal lors de l’offensive terrestre à Gaza.

Depuis le début de la guerre, ce sont près de 4 000 interpellations de personnes soupçonnées de terrorisme qui ont eu lieu, en majorité à Gaza.

Compte tenu du très grand nombre d’interpellations déjà effectuées depuis le début de la guerre, et de celles qui suivront cette année, Netanyahu a fait passer le message au service pénitentiaire, le mois dernier, de se préparer à l’arrivée de nombreux détenus dans les mois qui viennent.

En janvier, le directeur de la prison de Ktziot, Yosef Knipas, a déclaré à Walla que le système pénitentiaire était dépassé par l’arrivée de ces milliers de nouveaux détenus. L’état d’urgence a été déclaré au sein du système pénitentiaire dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, avec des prisons surpeuplées, comptant 10 à 12 prisonniers par cellule. Knipas a précisé que leurs droits de base étaient malgré tout garantis.

La plupart de ces prisonniers n’ont pas d’avocat, les avocats publics israéliens ayant refusé de les représenter. Les détenus qui ont pris part à l’attaque du 7 octobre ne sont pas autorisés à recevoir des visites, y compris de leur avocat quand ils en ont.

L’autre problème induit par l’incarcération de milliers de prisonniers est celui de leur jugement, notamment en raison de l’absence d’avocat mais aussi du temps et des ressources considérables que ces procédures supposent. Une solution serait de faire appel à des avocats étrangers, comme Israël l’a fait pour le procès du nazi Adolf Eichmann en 1961.

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