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Les positions de Téhéran « incompatibles » avec l’accord sur le nucléaire – Européens

Les Occidentaux accusent les Iraniens de faire marche arrière par rapport au printemps ; Washington les soupçonne de vouloir gagner du temps pour se rapprocher de la bombe

Le Palais Coburg, où ont lieu les négociations nucléaires à huis-clos avec l'Iran à Vienne, en Autriche, le 9 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Michael Gruber)
Le Palais Coburg, où ont lieu les négociations nucléaires à huis-clos avec l'Iran à Vienne, en Autriche, le 9 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Michael Gruber)

L’Iran a fait des propositions qui sont « incompatibles » avec l’accord de Vienne portant sur son programme nucléaire dit « JCPoA », ont déclaré des responsables diplomatiques des trois pays européens impliqués dans les discussions sur ce dossier, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne.

« A ce stade, il n’a pas encore été possible d’entrer dans de vraies négociations », ont-ils regretté. « Nous perdons un temps précieux dans la discussion (sur) de nouvelles positions iraniennes incompatibles avec le JCPoA ou allant au-delà de ce qu’il prévoit ».

Après cinq mois d’interruption, les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont repris le 29 novembre à Vienne. Elles réunissent les pays toujours parties à l’accord de 2015, soit les trois Européens ainsi que la Chine, la Russie et l’Iran.

Les Etats-Unis, qui se sont retirés unilatéralement du pacte en 2018 et ont rétabli des sanctions contre Téhéran sous la présidence de Donald Trump, y participent indirectement. Mais le dossier semble bloqué.

Le président américain Donald Trump signe un document rétablissant les sanctions contre l’Iran après avoir annoncé le retrait américain de l’accord nucléaire iranien, dans la salle d’accueil diplomatique de la Maison Blanche à Washington, le 8 mai 2018. (AFP / Saul Loeb)

« Cette situation est frustrante car les contours d’un accord équitable et global, permettant la levée de l’ensemble des sanctions liées au JCPoA et répondant à nos préoccupations de non-prolifération sont clairement connus, et ce, depuis l’été dernier », ont ajouté les diplomates.

« Mais le temps est compté. A défaut de progrès rapides, au vu de l’avance rapide du programme nucléaire iranien, le JCPoA deviendra très prochainement une coquille vide ».

Dimanche, le négociateur en chef iranien Ali Bagheri avait fait état de progrès. « Les deux parties sont sur le point de se mettre d’accord sur les questions qui devraient être à l’ordre du jour. C’est une évolution positive et importante car, au début, elles n’étaient même pas d’accord sur les questions à négocier », avait déclaré M. Bagheri à l’agence officielle iranienne Irna.

Les Occidentaux ont pour leur part accusé les Iraniens d’avoir fait marche arrière par rapport au printemps. La diplomatie américaine soupçonne ouvertement le pays ennemi de vouloir gagner du temps pour parallèlement développer son programme nucléaire qui le rapproche de plus en plus de la bombe.

Le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Bagheri Kani, quitte le Palais Coburg, lieu de la réunion du Plan d’action global conjoint (JCPOA) visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien, à Vienne, le 3 décembre 2021. (Crédit : Joe Klamar/AFP)

Washington a prévenu ces derniers jours qu’il ne laisserait pas Téhéran adopter cette attitude encore longtemps, et confirmé qu’un plan B aux contours encore flous était en préparation. Mais c’est la première fois qu’un pays membre de l’accord affirme qu’il s’agit des négociations de la dernière chance.

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