Israël en guerre - Jour 499

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Les proches d’otages bouleversés par de fausses rumeurs de sauvetage sur Internet

"Nous avons pris des anxiolytiques", déclare la mère d'une otage ; le représentant des captifs au gouvernement réclame une enquête ; Tsahal lance de multiples appels, demandant au public d'éviter de propager de fausses informations

Des manifestants appelant à la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza lors d'une manifestation devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 17 octobre 2024. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)
Des manifestants appelant à la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza lors d'une manifestation devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 17 octobre 2024. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Des rumeurs non fondées se sont répandues dans tout le pays, ce week-end, affirmant que l’armée avait sauvé des otages israéliens de Gaza. Des infox qui ont amené l’armée à diffuser trois communiqués distincts, démentant que des captifs eurent été extraits de l’enclave côtière et appelant le public à cesser de partager de fausses informations – avec des conséquences qui se sont avérées être très éprouvantes pour les familles des otages.

Les rumeurs ont commencé à se répandre sur des groupes WhatsApp et sur Telegram dans la journée de vendredi – allant jusqu’à donner les noms d’un certain nombre d’otages spécifiques qui avaient été, affirmait-on, ramenés en Israël.

Tsahal a exhorté les Israéliens à cesser de répandre « de fausses informations qui nuisent aux familles des otages et au public ». Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a affirmé que ces rumeurs « sont mensongères ». « N’écoutez que les annonces des autorités officielles », a-t-il rappelé.

Gal Hirsch, le porte-parole du gouvernement sur la question des otages, a demandé à la police et au Shin Bet d’ouvrir une enquête criminelle contre les personnes à l’origine de ces rumeurs. Il a ajouté que « la police a déjà pris des mesures et une demande d’assistance a également été transmise au Shin Bet ».

Le Forum des familles d’otages et de portés-disparus a demandé aux Israéliens « de s’abstenir de répandre des rumeurs et de relayer des informations qui n’ont pas été vérifiées et qui ne proviennent pas de sources officielles ».

« La propagation de fausses informations sur les différents réseaux sociaux porte atteinte aux familles des otages qui attendent le retour de leurs proches depuis plus d’un an », a dit le Forum.

Le Hamas retient actuellement 101 Israéliens et citoyens étrangers en otage à Gaza, après avoir enlevé 251 personnes lors du pogrom qu’il avait commis, le 7 octobre 2023, dans le sud d’Israël – plus de 1 200 personnes avaient perdu la vie lors de cette attaque meurtrière.

Les efforts déployés en faveur d’un accord de cessez-le-feu, qui ouvrirait la porte à la remise en liberté des captifs, ont échoué à plusieurs reprises depuis le mois de novembre dernier, Israël et le Hamas ne parvenant pas à se mettre d’accord sur les termes d’un tel accord. Les responsables israéliens ont fait part de leur espoir que l’assassinat, cette semaine, du chef du Hamas Yahya Sinwar – qui était considéré comme particulièrement intransigeant sur la question d’un éventuel accord – puisse contribuer de manière significative à la réussite des négociations.

Shira Albag évoque sa fille, Liri, lors d’un rassemblement réclamant la libération des otages kidnappés par le Hamas sur la « Place des Otages », à Tel Aviv, le 20 janvier 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Parmi les otages dont la rumeur laissait entendre qu’ils avaient été sauvés figurait Liri Albag, une jeune soldate de 19 ans qui avait été kidnappée sur la base militaire de Nahal Oz dans la matinée du 7 octobre. Shira Albag, la mère de Liri, a déclaré à Ynet que vendredi soir, vers 23 heures, la famille avait commencé à recevoir de nombreux appels et autres messages demandant si la jeune femme avait réellement été sauvée.

« Nous n’avons pas dormi de la nuit », a-t-elle raconté, ajoutant que « ça nous a tous mis sous tension, nous attendions que l’armée vienne frapper à notre porte ».

« Nous avons tous pris des anxiolytiques pour au moins essayer de souffler, et nous avons posté sur une publication la page Instagram de Liri pour demander au public d’arrêter d’alimenter et de répandre la rumeur », a dit Albag.

Des informations faisant état de sauvetages d’otages et d’autres événements majeurs se sont répandues en ligne tout au long de la guerre, entraînant de multiples démentis de la part du Bureau du porte-parole de l’armée israélienne, qui maintient que de tels événements ne seront rendus publics que par le biais de sources et d’annonces officielles.

Toutefois, les trois communiqués de l’armée au cours du week-end étaient sans précédent, ce qui montre peut-être le caractère persistant de ces infox.

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