Les renforts sécuritaires israéliens maintenus à Jérusalem et en Cisjordanie
Une centaine de Palestiniens ont manifesté en Cisjordanie ; la prière hebdomadaire musulmane à Jérusalem-Est s'est cependant déroulée sans incidents
Les forces israéliennes ont déployé vendredi à l’occasion de la prière hebdomadaire musulmane des renforts à Jérusalem et en Cisjordanie mais de nouveaux heurts ont éclaté lors d’une manifestation de Palestiniens contre le plan américain de règlement du conflit.
Une centaine de Palestiniens ont manifesté au niveau du mur qui sépare le village de Bilin, en Cisjordanie, de l’implantation de Modiin Illit, au nord de Ramallah.
Les manifestants ont brûlé des pneus et ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats israéliens qui ont riposté avec du gaz lacrymogène, a constaté un photographe de l’AFP.
La prière hebdomadaire de quelque 25 000 fidèles musulmans sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est s’est cependant déroulée sans incidents, a indiqué le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Une présence policière accrue sera maintenue à Jérusalem, a toutefois déclaré Rosenfeld. L’armée a de son côté annoncé le déploiement de troupes supplémentaires en Cisjordanie.
Jeudi, une attaque à la voiture-bélier à Jérusalem a blessé une dizaine de soldats israéliens et des affrontements en Cisjordanie et à Jérusalem ont fait trois morts dont deux Palestiniens.
Le suspect de l’attaque à la voiture-bélier, arrêté jeudi, est toujours interrogé, a déclaré Micky Rosenfeld.
Ces violences surviennent plus d’une semaine après que le président américain Donald Trump a présenté à Washington son plan pour un règlement du conflit israélo-palestinien, rejeté par les Palestiniens.
Le projet américain prévoit de faire de Jérusalem la capitale de l’Etat d’Israël, l’annexion d’implantations juives en Cisjordanie, en particulier dans la vallée du Jourdain, et la création d’un Etat palestinien démilitarisé sur ce qu’il resterait de la Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Il a été rejeté par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui a appelé les Palestiniens à manifester contre le projet.
M. Abbas « a une responsabilité » dans les violences, a estimé jeudi Jared Kushner, gendre de Donald Trump et artisan du plan américain.
« M. Kushner a permis à Israël d’aller plus loin avec l’annexion/colonisation », a rétorqué dans un tweet Saëb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). « Il blâme le président Abbas parce que pour les gens comme lui, notre simple existence/nos droits (…) sont le problème. »