Les ruines d’une église datant de 1 500 ans découvertes à Gaza
Des ouvriers démarrant la construction d’un centre commercial ont trouvé des colonnes gravées du symbole grec de “Christ”
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Les ruines d’une église de 1 500 ans ont été découvertes dans la bande de Gaza le week-end dernier par des ouvriers préparant les fondations d’un nouveau centre commercial, a annoncé lundi le ministère palestinien des Antiquités et du Tourisme.
Quinze pièces ont été découvertes, dont des segments de colonnes de marbres avec des chapiteaux corinthiens, dont l’un fait presque trois mètres de long, a annoncé Reuters. Une pierre de fondation de 90 cm portant le symbole grec de « Christ » a également été retrouvée sur le site, situé place de la Palestine, dans le centre de Gaza Ville.
Les ruines ont été datées entre 395 et la fin des années 600 après Jésus-Christ.
« Notre première pensée est qu’il s’agit du site d’une cathédrale ou d’une église de la période byzantine », a déclaré Jamal Abu Rida, directeur du ministère des Antiquités, selon Reuters.
« Pendant cette période, il y avait un grand intérêt parmi les dirigeants byzantins pour construire des églises dans la bande de Gaza. »
Gaza est devenu un port maritime actif pendant la période romaine (-20 avant Jésus-Christ –330 après), où vivaient des Grecs, des Romains, des Juifs, des Egyptiens et des Perses, selon l’article. Aux 4e et 5e siècles, il y avait des églises importantes, jusqu’à la conquête islamique de Gaza en 637.
« J’ose dire que l’endroit a une valeur historique », a déclaré Abu Rida, et il a noté que la construction pourrait être arrêtée si d’autres pièces sont retrouvées.
« Notre mission est de préserver notre histoire palestinienne avant l’islam et après l’islam », a-t-il ajouté, mais il a admis que son ministère n’avait pas les ressources pour fouiller correctement le site.
« Le site dont nous parlons fait environ 2 000m² et 10 mètres de profondeur et nécessite des centaines d’ouvriers et des millions de dollars pour mener une fouille correcte afin d’extraire les pièces et lire les textes écrits dessus », a déclaré Abu Rida.