Les troubles sur le mont du Temple pourraient s’étendre à des villes mixtes – police
La décision d'interdire aux non-musulmans de se rendre sur le site sacré pendant les 10 derniers jours du ramadan a permis d'éviter d’importants affrontements

De hauts responsables de la police estiment que la décision d’interdire aux Juifs et aux autres non-musulmans de se rendre sur le mont du Temple pendant les dix derniers jours du ramadan a permis d’éviter des affrontements sur le lieu saint de Jérusalem qui auraient pu déclencher une conflagration plus importante, a rapporté mercredi la télévision israélienne.
Citant des sources policières anonymes, la Douzième chaîne a relayé que les renseignements indiquaient que l’agitation sur le mont du Temple conduirait probablement à des violences dans les villes dites mixtes – avec des populations juives et arabes conséquentes. Un certain nombre de ces communautés ont été secouées par des émeutes et des affrontements inter-ethniques lors des combats de 2021 entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui dirige la Bande de Gaza, qui avaient éclaté pendant le ramadan à la suite de tensions concernant Jérusalem.
Par ailleurs, le site d’information Walla a rapporté que les services de Renseignement militaire ont récemment déclaré aux dirigeants politiques que la perspective d’une guerre est actuellement plus probable que le retour au calme. Les évaluations des services de Renseignement citées dans l’article indiquent que les tensions devraient perdurer jusqu’à la fin du ramadan, ce mois-ci, et qu’Israël devrait s’abstenir pour l’instant de riposter aux récentes attaques du Hamas, du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et des mandataires iraniens en Syrie.
L’article indique également que les services de Renseignement militaire ont prévenu que les frictions autour du mont du Temple unissaient différents fronts et renforçaient l’impact de l’incitation en ligne à l’encontre d’Israël.
Par ailleurs, un haut responsable du Hamas a déclaré que les salves de roquettes tirées la semaine dernière en provenance du Liban et de Gaza « ont prouvé qu’il y a quelqu’un qui défend la mosquée Al-Aqsa » sur le mont du Temple.
« Les forces de la résistance ont le pouvoir et les moyens de mettre fin à l’agression contre la mosquée et travailleront à sa libération », a déclaré Saleh al-Arouri, commandant fondateur de la branche armé du Hamas et chef du groupe terroriste en Cisjordanie, lors d’un événement à Beyrouth, selon une traduction de ses propos par le quotidien Haaretz.

Al-Arouri a déclaré qu’Israël traversait « une crise sans précédent » en raison des divisions suscitées par les projets de réforme du système judiciaire du gouvernement.
« Israël n’a jamais connu une telle division », a-t-il déclaré, entraînant une « désintégration interne alors que l’axe de la résistance prend de l’ampleur et que les développements dans la région jouent en sa faveur ».
Avant que le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu n’annonce mardi que le mont du Temple serait fermé pendant les dix derniers jours du ramadan, le Hamas a exhorté les Palestiniens à se rendre en masse à la mosquée Al-Aqsa et à ne pas quitter le site, mettant en garde Israël contre le fait d’autoriser la poursuite des visites de Juifs sur le site.
Le mont du Temple, connu par les musulmans sous le nom de Haram al-Sharif ou Noble sanctuaire, est le site le plus saint du judaïsme et le troisième lieu le plus sacré de l’islam.