Israël en guerre - Jour 532

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Les universités australiennes adoptent une définition de l’antisémitisme basée sur l’IHRA

La décision fait suite à la publication d’un rapport du Sénat révélant que les Juifs se sentent menacés ; elle est dénoncée par les groupes anti-Israël

Un campement anti-israélien à l'Université de Sydney, le 3 mai 2024. (Crédit : Ayush Kumar/AFP)
Un campement anti-israélien à l'Université de Sydney, le 3 mai 2024. (Crédit : Ayush Kumar/AFP)

Les 39 universités australiennes ont approuvé jeudi une définition de l’antisémitisme à appliquer sur les campus, s’appuyant sur une formulation étroitement alignée sur celle de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

Cette décision intervient après la publication d’un rapport du Sénat révélant que des étudiants juifs se sentent menacés par un « antisémitisme effronté » sur les campus australiens. L’établissement d’une définition uniforme de l’antisémitisme « aidera les universités dans leurs efforts pour combattre ce fléau », a déclaré Universities Australia, l’organisme représentant les établissements d’enseignement supérieur.

Adoptée par des centaines de pays, d’universités et d’institutions à travers le monde, la définition de l’IHRA est largement utilisée comme outil de lutte contre l’antisémitisme.

Les groupes pro-palestiniens ont dénoncé cette initiative. L’Australia Palestine Advocacy Network (APAN) a critiqué la décision, estimant que cette définition « fait taire les dissidents, protège les crimes de guerre israéliens et criminalise les voix palestiniennes ».

La définition de l’antisémitisme adoptée par Universities Australia est la suivante :

« L’antisémitisme est la discrimination, les préjugés, le harcèlement, l’exclusion, la diffamation, l’intimidation ou la violence qui empêchent les Juifs de participer sur un pied d’égalité à la vie éducative, politique, religieuse, culturelle, économique ou sociale. Il peut se manifester de diverses manières, notamment par des récits négatifs, déshumanisants ou stéréotypés sur les Juifs. En outre, il comprend les discours de haine, les épithètes, les caricatures, les stéréotypes, les tropes, la négation de la Shoah et les symboles antisémites. Cibler les Juifs sur la base de leur seule identité juive est discriminatoire et antisémite.

La critique des politiques et des pratiques du gouvernement ou de l’État israélien n’est pas antisémite en soi. Cependant, la critique d’Israël peut être antisémite lorsqu’elle repose sur des tropes, des stéréotypes ou des suppositions nuisibles, lorsqu’elle appelle à l’élimination de l’État d’Israël ou de tous les Juifs, ou lorsqu’elle rend des individus ou des communautés juives responsables des actions d’Israël. Il peut être antisémite de faire des suppositions sur ce que pensent les individus juifs en se basant uniquement sur leur identité juive.

Tous les peuples, y compris les Juifs, ont le droit à l’autodétermination. Pour la plupart des Australiens juifs, mais pas tous, le sionisme est un élément essentiel de leur identité juive. Remplacer le mot « juif » par « sioniste » n’élimine pas la possibilité que le discours soit antisémite. »

L’Australie a connu une recrudescence des actes antisémites depuis l’attaque du groupe terroriste Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Le nombre d’actes anti-juifs en Australie a quadruplé au cours de l’année qui a suivi l’attaque terroriste dans le sud d’Israël, selon les données de l’Executive Council of Australian Jewry (Conseil exécutif du judaïsme australien).

Il s’agit notamment de plusieurs incendies criminels de synagogues et de centres communautaires à Sydney et à Melbourne, ainsi que de graffitis anti-juifs et anti-israéliens répétés sur des propriétés ou des véhicules dans des régions à forte population juive. Le mois dernier, un rassemblement néonazi a également eu lieu près du Parlement de Melbourne.

L’Australie a adopté des lois sévères contre les crimes de haine, y compris des peines minimales obligatoires pour les infractions terroristes et l’affichage de symboles de haine, dans le but de lutter contre cette récente montée de l’antisémitisme.

Les lois prévoient des peines d’emprisonnement minimales allant de 12 mois pour les crimes de haine moins graves – comme un salut nazi en public – à six ans pour les personnes reconnues coupables d’infractions liées au terrorisme.

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