Les vestiges d’une église du 5e siècle restaurés à Gaza
Le site a été restauré par l'ONG française Première urgence internationale avec l'Ecole biblique et archéologique française, en coopération avec le British Council
Des vestiges d’une église byzantine du 5e siècle ont été dévoilés lundi dans la bande de Gaza, après des travaux de restauration portant notamment sur de larges mosaïques présentées comme « rares » par les autorités locales de ce territoire palestinien contrôlé par le groupe terroriste islamiste du Hamas.
Découvert en 1997, le site d’une superficie de 800 m2 est composé de ruines entourées et surmontées d’un bâtiment flambant neuf pour les protéger, à Jabalia, au nord de la ville de Gaza.
Les visiteurs peuvent y emprunter des passerelles de bois pour admirer des mosaïques au sol présentées comme « rares » par le ministère du Tourisme local et qui représentent des scènes de chasse, des animaux et des arbres ainsi que des inscriptions en grec ancien.
Le site a été restauré par l’ONG française Première urgence internationale avec l’Ecole biblique et archéologique française, en coopération avec le British Council qui a financé le projet pour un montant de 250 000 dollars, a expliqué Jamal Abou Reda, du ministère du Tourisme et des Antiquités à Gaza.
« Une équipe française a travaillé pendant environ quatre ans aux côtés de nombreux experts locaux et de responsables du tourisme et des antiquités pour restaurer et fouiller », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Les travaux ont été réalisés afin de faire de ce bâtiment un sanctuaire pour les visiteurs locaux et étrangers », a-t-il ajouté.
Le site a été dévoilé lundi en présence de l’archevêque grec-orthodoxe Alexios et de responsables du ministère du Tourisme et des Antiquités du Hamas, mouvement palestinien qui gouverne Gaza depuis 2007.
Le nombre de chrétiens dans l’enclave palestinienne, pour la plupart des orthodoxes, est en baisse régulière, beaucoup ayant émigré notamment depuis la prise de pouvoir du Hamas.
Selon des responsables chrétiens locaux, ils ne seraient plus qu’un millier, contre plus de 7 000 avant 2007, dans la bande de Gaza.