Les victimes juives de Livry Gargan racontent l’agression
Interrogé par la presse, le président de l'association d'aide à Israël, Siona, raconte cette attaque aux motivations antisémites selon le Premier ministre Gérard Collomb
« J’ai d’abord été attrapée puis bâillonnée et comme je me débattais, le premier homme m’a jetée par terre, explique Mireille Pinto, âgée de 72 ans au micro de RTL, citée par le Figaro.
Mireille Pinto est l’une des trois victimes de l’agression qui s’est déroulée dans la nuit 7 au 8 septembre à Livry-Gargan, dont le caractère antisémite a été souligné tant par les associations que par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
« ll m’a frappée. J’ai vraiment cru qu’il voulait me violer, continue-t-elle. Le deuxième m’a donné des coups de pied. Et après, il y a tout un déroulé d’événements qui a duré très très longtemps. Pour nous, c’était vraiment une éternité. C’était un événement très traumatisant. »
Son mari, Roger Pinto, 78 ans, président de l’association Siona, également agressé explique sur CNews que sa femme et son fils sont descendus prendre leur petit-déjeuner quand des hommes cachés en bas de la maison leur sont tombés dessus. Alors qu’il descend alerté par les bruits il se fait à son tour agressé.
« On m’a donné un coup sur la tête. Je suis tombé et ils sont restés pendant une dizaine de minutes à me taper dessus. J’ai perdu connaissance. Quelques instants après, je me suis réveillé et ils ont commencé par nous dire : “Vous êtes juifs, nous savons que les Juifs ont beaucoup d’argent et vous allez nous donner ce que vous avez. Si vous ne nous donnez pas ce qu’on vous demande, on vous tue ».
Il continue :
« Les trois hommes avaient un tournevis et un couteau à la main dont ils nous menaçaient en permanence. Ils nous menaçaient de nous tuer avec. Et ça, c’était insupportable. Ces voyous ont pris nos cartes bleues, ont pris tous les biens que nous avions, les bijoux de mon épouse. Quand nous avons pris conscience qu’ils étaient partis, nous avons téléphoné à la police. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation non seulement de fatigue, mais aussi d’angoisse. Nous sommes complètement bouleversés. »
Le parquet de Bobigny a confié vendredi à la sûreté territoriale du département une enquête pour vol aggravé par plusieurs circonstances – l’une d’entre elles étant que les faits semblent avoir été commis en raison de la religion des victimes -, extorsion aggravée et séquestration.