Israël en guerre - Jour 532

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L’ex-conseiller à la sécurité nationale accuse les Palestiniens d’immobilisme

Yaakov Amidror dénonce une absence totale de concessions côté palestinien, dans le cadre des pourparlers de paix

Elhanan Miller est notre journaliste spécialiste des affaires arabes

Yaakov Amidror, ancien conseiller à la Sécurité nationale, en octobre 2013. (Crédit : Flash90)
Yaakov Amidror, ancien conseiller à la Sécurité nationale, en octobre 2013. (Crédit : Flash90)

Les Palestiniens « n’ont pas bougé d’un pouce » depuis 1994, tandis que le gouvernement Netanyahu a fait des concessions dramatiques mais passées sous silence par la communauté internationale, a dénoncé jeudi le tonitruant ancien conseiller à la sécurité nationale, Yaakov Amidror.

S’exprimant lors d’une conférence intitulée « Où vont les négociations israélo-palestiniennes ? », organisée par le Centre Begin-Sadate pour les études stratégiques à l’université Bar-Ilan, Yaakov Amidror a comparé les propositions israéliennes actuelles faites aux Palestiniens à celles concédées par l’ancien Premier ministre israélien Itzhak Rabin devant la Knesset en octobre 1995, un mois seulement avant son assassinat.

« Israël a fait de grands pas vers les Palestiniens, alors que les Palestiniens n’ont pas bougé d’un pouce. Sur certaines questions, ils ont même fait un pas en arrière », a déclaré Amidror.

Amidror a servi en tant que conseiller à la sécurité nationale sous la direction de Netanyahu de mars 2011 à novembre 2013. Il était impliqué dans l’actuel cycle des négociations avec les Palestiniens.

Il a également dirigé le Département de recherche sur les renseignements militaires et fut conseiller du ministre de la Défense.

Le général israélien à la retraite a tenu à mettre en exergue deux gestes spectaculaires concédés par l’Etat hébreu à l’adresse des Palestiniens : la reconnaissance d’un Etat palestinien – Rabin avait accordé « moins qu’un Etat » -, et la limitation de la présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain – Rabin envisageait un contrôle israélien sur l’ensemble de la vallée.

Sur ce dernier point, Amidror ajoute : « Les Américains n’ont même pas noté la différence jusqu’à ce que nous les portions à leur attention ».

Par le passé, Israël avait accepté le principe d’échanges de territoires avec les Palestiniens, basé sur le ratio 1 contre 1 pour les zones inhabitées annexées par Israël en Cisjordanie.

Un principe jamais envisagé par Rabin.

Stratégiquement, Israël a fait ces dernières années de nombreux gestes illustrant leur bonne volonté envers les Palestiniens pour faire progresser les pourparlers de paix.

En témoignent, le gel des constructions dans les implantations en 2010 et la libération de terroristes palestiniens avec du sang sur les mains.

« D’un point de vue diplomatique, je ne peux vous citer la moindre concession palestinienne depuis le début du processus de négociations », déplore-t-il.

« Ils ont une ligne claire : ils veulent l’établissement d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. Tout le reste est secondaire. »

Amidror a souligné l’importance de la reconnaissance par les Palestiniens du caractère juif de l’Etat d’Israël.

Cette concession n’est pas uniquement centrale pour l’Etat hébreu qui continuera dans tous les cas à se définir comme il l’entend.

Elle est avant tout essentielle pour la société palestinienne, afin qu’elle puisse définitivement régler la question de 1948, l’existence même de l’Etat d’Israël.

« Plus j’échange avec les Palestiniens, plus je comprends que l’essence du conflit n’est pas 1967 mais 1948. Si la reconnaissance du caractère juif de notre Etat n’est pas inclus dans un accord, ce papier ne vaudra pas la peine d’être signé ».

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