Liban : le président ordonne à l’armée de riposter aux tirs en provenance de Syrie
Cette attaque aurait coûté la vie à un enfant ; des combats ont éclaté dimanche soir dans la région frontalière dans l'est du Liban

Le président libanais, Joseph Aoun, a indiqué lundi avoir ordonné à l’armée de répondre aux tirs en provenance de la frontière syrienne qui, selon les autorités, ont coûté la vie à un enfant.
Des combats ont éclaté dimanche soir dans la région frontalière dans l’est du Liban. Les nouvelles autorités syriennes ont accusé le Hezbollah d’avoir enlevé et exécuté trois soldats syriens après les avoir emmenés au Liban, ce que le mouvement libanais pro-iranien a « formellement nié ».
« Les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande », a indiqué une source de sécurité libanaise à l’AFP.
« Ce qui se passe à la frontière est et nord-est ne peut pas continuer », a indiqué le président Aoun sur la plateforme X. « J’ai donné pour instruction à l’armée libanaise de répondre aux tirs », a-t-il ajouté.
L’armée libanaise a annoncé qu’elle avait mis en place « des mesures de sécurité exceptionnelles et eu des communications intenses » depuis dimanche soir, ce qui a permis de restituer les corps des trois Syriens aux autorités de leur pays.
Elle a indiqué que des localités libanaises frontalières avaient été « bombardées depuis le côté syrien ». Des contacts permanents sont en cours entre « le commandement de l’armée et les autorités syriennes pour maintenir l’ordre », a-t-elle ajouté.
De leur côté, les autorités de la province de Homs, frontalière du Liban, ont annoncé lundi qu’ « un photographe et un journaliste avaient été blessés à la frontière », accusant le Hezbollah de « les avoir visés avec un missile guidé ».
Les nouvelles autorités ont annoncé en février le lancement d’une campagne de sécurité dans la province de Homs, visant à fermer les routes de contrebande avec le Liban.
Elles ont accusé le Hezbollah, allié du président déchu Bachar al-Assad, de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.
Depuis Bruxelles, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a pointé du doigt lundi « des entités illégales » parmi lesquelles « certaines milices stationnées à nos frontières », de constituer « une menace permanente ».