Liban: réunion entre le chef du Hezbollah et des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique
Hassan Nasrallah, Saleh al-Arouri, et Ziad al-Nakhala ont évoqué "ce que les parties de l'axe de la résistance doivent faire en cette étape critique pour permettre la victoire à Gaza et en Palestine"
Le chef du Hezbollah libanais s’est réuni avec des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique pour évoquer les moyens de soutenir ces groupes terroristes palestiniens dans leur guerre avec Israël, a indiqué la formation pro-iranienne mercredi.
Cette annonce intervient alors que des affrontements quotidiens opposent, depuis le déclenchement de cette guerre, par l’assaut sanglant du Hamas, il y a près de trois semaines, le Hezbollah à Israël à la frontière sud du Liban et que les craintes d’un embrasement régional s’accroissent.
Le Hezbollah n’a pas précisé la date ou le lieu de la rencontre entre son secrétaire général Hassan Nasrallah, le numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, et le chef du Jihad islamique Ziad al-Nakhala.
Nasrallah est connu pour être un dirigeant reclus qui s’aventure rarement au-delà des limites des zones fortifiées du Hezbollah dans le sud du Liban, où le groupe terroriste soutenu par l’Iran dispose d’un vaste réseau de bunkers souterrains.
Les trois hommes ont passé en revue « les derniers événements dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération Déluge d’al-Aqsa », l’attaque sanglante lancée par le Hamas en territoire israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre.
Ils ont évoqué « ce que les parties de l’axe de la résistance doivent faire en cette étape critique pour permettre la victoire (..) à Gaza et en Palestine » et « arrêter l’agression sauvage » d’Israël, a encore indiqué le texte.
Le Hamas et le Hezbollah ont constitué, depuis bien avant l’attaque du 7 octobre, un centre « d’opérations communes » avec le Jihad islamique et la Force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution en Iran, selon des sources proches du Hezbollah.
Les trois formations font partie de « l’axe de la résistance » pro-iranien opposé à Israël et coordonnent leurs actions avec d’autres factions palestiniennes, syriennes, irakiennes et autres.
La réunion a également évoqué « la confrontation en cours aux frontières libanaises ». Depuis l’attaque du 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban.
Les affrontements restent cependant pour l’heure limités.
Selon Israël, plus de 1 400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les attaques du Hamas et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés. Quatre otages ont été libérés.
Dans la bande de Gaza, plus de 5.791 personnes ont été tuées, dont 2.360 enfants, depuis le début de la guerre, selon le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et sont censés inclure ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, ainsi que les victimes d’une explosion dans un hôpital de la ville de Gaza le 17 octobre, causée par un tir de missile du Jihad islamique, qui a dévié de sa trajectoire et que le Hamas a imputé à Israël. Israël affirme avoir tué 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et après cette date.