L’Iran dénonce le rapprochement entre pays musulmans et Israël
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a qualifié la normalisation avec Israël comme "un acte réactionnaire et régressif pour tout gouvernement dans le monde musulman"
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a dénoncé dimanche les tentatives de rapprochement entre des pays musulmans et Israël, y voyant un processus « réactionnaire et régressif », alors que les discussions se poursuivent entre l’Etat hébreu et l’Arabie saoudite.
« La normalisation des relations avec le régime sioniste est un acte réactionnaire et régressif pour tout gouvernement dans le monde musulman », a déclaré M. Raïssi durant une conférence à Téhéran consacrée à « l’unité » des musulmans.
« La solution face à l’ennemi n’est pas le compromis et la capitulation, mais la résistance », a ajouté le président iranien, sans citer aucun pays.
Ces propos interviennent dans le contexte d’une intensification des discussions entre l’Arabie saoudite et Israël visant à normaliser leurs relations, dans le sillage des accords dits d’Abraham par lesquels Israël a établi des relations diplomatiques en 2020 avec trois pays arabes.
Les Etats-Unis poussent en faveur de cette normalisation qui verrait la monarchie pétrolière obtenir des garanties de sécurité américaines en échange de sa reconnaissance de l’Etat hébreu.
S’exprimant à New York le 21 septembre, M. Raïssi avait averti qu’une éventuelle normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite constituerait une trahison de la cause palestinienne.
Elle « serait un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et de la résistance palestinienne », avait-il dit.
L’Iran à majorité chiite et l’Arabie saoudite à majorité sunnite ont renoué des liens diplomatiques, rompus depuis 2016, dans le cadre d’un accord négocié en mars par la Chine.