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L’Iran dit pouvoir enrichir l’uranium à 60 %, restreint les inspections de sites

Téhéran exige la levée des sanctions américaines pour revenir à ses engagements ; Biden a promis de rejoindre l'accord si Téhéran revienne au respect de ses engagements

Un technicien travaille à l'usine de conversion d'uranium située juste à l'extérieur de la ville d'Ispahan, en Iran, le 3 février 2007. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, File)
Un technicien travaille à l'usine de conversion d'uranium située juste à l'extérieur de la ville d'Ispahan, en Iran, le 3 février 2007. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, File)

Le numéro un iranien Ali Khamenei a averti lundi que son pays pourrait enrichir l’uranium à 60 % si besoin, un nouveau geste de défi envers l’Occident à quelques heures du début des limitations imposées par l’Iran aux inspections de ses sites nucléaires.

Le Parlement iranien a voté une loi décrétant ces restrictions si les Etats-Unis ne levaient pas leurs sanctions imposées à l’Iran au 21 février. Mais celles-ci sont restées en place.

Et en soirée, l’ambassadeur d’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Kazem Gharibabadi, a annoncé que les limitations entreraient en vigueur « à partir de minuit locale (20H30 GMT). Les instructions nécessaires on été données aux installations nucléaires ».

Face à la détermination de l’Iran, le département d’Etat américain a exhorté ce pays à se soumettre « complètement » au contrôle de ses activités nucléaires par l’AIEA, après l’accord trouvé entre cette organisation de l’ONU et Téhéran dimanche.

Sur cette photo publiée par le site officiel du bureau du guide suprême iranien, le Guide suprême de l’Iran
l’Ayatollah Ali Khamenei parle à un groupe d’habitants de la ville de Qom, à Téhéran, en Iran, le mercredi 8 janvier 2020. (Bureau du Guide suprême iranien via AP)

Allant plus loin dans l’attitude de défi, l’ayatollah Khamenei, ultime décideur dans les principaux dossiers du pays, a affirmé que l’Iran « pourrait augmenter l’enrichissement d’uranium à 60% si besoin ».

L’Iran a annoncé début janvier avoir repris l’enrichissement à hauteur de 20%, dans ce qui a constitué le plus spectaculaire de ses désengagements vis-à-vis de l’accord international conclu en 2015 et censé encadrer le programme nucléaire iranien.

Ces désengagements ont été décidés à partir de 2019 après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de Donald Trump de l’accord et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l’économie iranienne.

« Réversibles »

Le gouvernement iranien « n’a pas abandonné ses engagements et a réduit progressivement certains d’entre eux, qui sont encore réversibles dans le cas où (les autres pays parties à l’accord) reviendraient à leurs responsabilités », a dit l’ayatollah Khamenei. « Les Occidentaux savent bien que nous ne cherchons pas (à fabriquer) des armes nucléaires. »

L’Iran exige la levée des sanctions américaines pour revenir à ses engagements. L’accord de 2015 fixe entre autres à 3,67% le seuil maximum auquel Téhéran peut enrichir l’uranium, loin des 90% nécessaires pour une utilisation militaire.

Le président élu américain Joe Biden s’exprime au théâtre The Queen à Wilmington, Delaware, le 7 janvier 2021. Il a qualifié les manifestations au Capitole de l’un des « jours les plus sombres » de l’histoire des États-Unis. (JIM WATSON / AFP)

Le président américain Joe Biden a lui promis de rejoindre à nouveau cet accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect de ses engagements. Mais la méfiance reste de mise entre les Etats-Unis et l’Iran, des pays qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980.

Malgré ses démentis, l’Iran est accusé de chercher à se doter de l’arme atomique notamment par Israël, son ennemi juré. Conclu à Vienne entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine), l’accord prévoit une levée progressive de sanctions en échange de la garantie que l’Iran ne se dote pas de l’arme atomique.

Dimanche, l’Iran et l’AIEA ont annoncé un accord pour maintenir une surveillance des activités nucléaires, bien que réduite, le temps que des pourparlers soient engagés entre les pays parties à l’accord pour sortir de l’impasse.

« Degré nécessaire de surveillance »

La loi qui doit restreindre l’accès à certaines inspections, y compris sur des sites militaires suspects, « va être appliquée » à partir de mardi, a confirmé le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, à son retour dimanche soir à Vienne, après des « consultations intenses » à Téhéran.

« L’accès sera réduit, ne nous voilons pas la face, mais nous serons en mesure de maintenir le degré nécessaire de surveillance et de vérification », a-t-il ajouté.

Selon les termes de cet « accord bilatéral technique » d’une durée de trois mois mais susceptible d’être suspendu à tout moment, le nombre d’inspecteurs sur place reste inchangé et des contrôles inopinés resteront possibles.

Parmi les limitations imposées par la loi, l’Iran ne fournira pas les enregistrements relatifs aux activités et équipements de plusieurs sites.

« Une fois que tout le monde aura fait sa part et rempli ses obligations, alors il y aura (une reprise) des discussions » sur un plein retour à l’accord, a répété le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

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