L’Israélienne Chemtai Salpeter remporte le marathon de Tokyo
La coureuse née au Kenya réalise le 8e meilleur temps dans un marathon féminin, alors que la ville a réduit le nombre de participants en raison de la propagation du coronavirus
La coureuse israélienne Lonah Chemtai Salpeter a été la première femme à franchir la ligne d’arrivée du marathon de Tokyo dimanche, une course qui a été réduite en nombre, le Japon tentant de combattre la propagation du coronavirus.
Lonah Chemtai Salpeter a terminé la course en 2 heures 17 minutes et 45 secondes, établissant un nouveau record féminin pour le parcours. Elle a battu de 50 secondes la deuxième place, Birhane Dibaba, d’Éthiopie.
Cette performance lui donne une forte chance de se qualifier pour les Jeux olympiques 2020 dans la même ville et fait d’elle une candidate très probable à une médaille.
L’Israélienne a réalisé à Tokyo le huitième meilleur chronomètre de tous les temps dans un marathon féminin et bat de plus de deux minutes le record national israélien, qu’elle détenait également.
Née au Kenya, l’athlète s’est installée en Israël en 2011 et s’est battue pour obtenir la citoyenneté pendant des années. Elle l’a finalement acquise en mars 2016 après avoir remporté le marathon de Tel-Aviv, ce qui lui a permis de participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, peu après la naissance de son fils Roy.
Elle n’a cependant pas réussi à terminer le marathon lors de ces jeux, après avoir souffert de fortes douleurs à la poitrine, probablement dues au lait maternel.
En septembre, Lonah Chemtai Salpeter s’est effondrée lors du marathon des championnats du monde d’athlétisme à Doha, au Qatar, en raison d’une chaleur extrême, devenant l’une des 23 coureuses n’ayant pas pu terminer la course.
En 2017, elle a remporté le marathon de Florence, franchissant la ligne d’arrivée en 2 heures, 24 minutes, 17 secondes, établissant le record israélien.
L’athlète détenait déjà les records israéliens des 1 500, 3 000, 5 000 et 10 000 mètres, ainsi que celui du semi-marathon.
L’Éthiopien Birhanu Legese a fini le marathon de dimanche en premier, avec un temps de 2 heures, 4 minutes et 15 secondes, soit 34 secondes d’avance sur son compatriote Sisay Lemma.
La course de dimanche devait compter 38 000 participants, mais a été limitée aux coureurs d’élite en raison des inquiétudes suscitées par l’apparition du virus au Japon.
La course, qui sert également de test olympique pour les marathoniens japonais, a été limitée à un peu plus de 200 participants.
Le marathon de Tokyo est l’un des plus grands événements sportifs à être affecté par le coronavirus. Les autorités japonaises en ont annulé ou reporté d’autres par crainte de la propagation du virus.
Quelques spectateurs étaient présents dans les rues de la capitale japonaise, mais étaient beaucoup moins nombreux que les années précédentes à regarder le marathon. Le gouvernement a demandé aux gens d’éviter les rassemblements.
La ligue nationale de football japonaise a annulé tous les matchs jusqu’à la première moitié du mois de mars, tandis que les équipes de baseball japonaises jouent des matchs amicaux avant la saison régulière dans des stades vides.
Alors que Tokyo s’apprête à accueillir les Jeux olympiques de 2020, le Japon a pris des mesures importantes pour tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie.
Les organisateurs japonais et le CIO ont déclaré à plusieurs reprises que les Jeux de Tokyo se dérouleraient comme prévu et qu’ils suivaient les conseils de l’Organisation mondiale de la santé.
Les Jeux olympiques, qui commencent le 24 juillet, devraient rassembler 11 000 athlètes à Tokyo, suivis par les Jeux paralympiques qui commenceront le 25 août avec 4 000 athlètes.