Londres accuse l’Iran de « répandre le sang » en Ukraine et au Moyen-Orient
"Alors que leur peuple manifeste contre des décennies d'oppression, les dirigeants iraniens répandent le sang et la destruction dans toute la région, et jusqu'à Kiev", a déclaré le chef de la diplomatie
Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a accusé samedi l’Iran de « répandre le sang » du Moyen-Orient à l’Ukraine, promettant de collaborer avec ses partenaires pour « contrer la menace iranienne », après la fourniture de drones par Téhéran à la Russie.
Accusé par Kiev et ses soutiens occidentaux, l’Iran a admis avoir fourni des drones à la Russie, tout en assurant les avoir livrés avant l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février.
« Alors que leur peuple manifeste contre des décennies d’oppression, les dirigeants iraniens répandent le sang et la destruction dans toute la région, et jusqu’à Kiev », a déclaré James Cleverly, en référence à la répression des manifestations anti-régime dans la République islamique.
« Les armes iraniennes menacent l’ensemble de la région. Aujourd’hui, le programme nucléaire iranien est plus avancé que jamais, et le régime vend à la Russie des drones armés qui tuent des civils en Ukraine », a déclaré le chef de la diplomatie britannique, lors d’une conférence annuelle sur la sécurité à Bahreïn.
« La Grande-Bretagne est déterminée à travailler aux côtés de ses amis pour contrer la menace iranienne », a assuré le responsable.
Les Etats-Unis et plusieurs pays du Golfe accusent l’Iran de déstabiliser le Moyen-Orient en soutenant des groupes armés, comme le Hezbollah libanais ou les rebelles Houthis au Yémen.
Vendredi, lors de cette même conférence à Bahreïn, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé la possibilité de nouvelles sanctions contre l’Iran, dénonçant une « prolifération » d’armes qui constitue « un risque pour la sécurité ».
La Grande-Bretagne, le Canada et l’Union européenne ont déjà imposé des sanctions aux responsables iraniens et aux entreprises d’armement, à la fois en raison de la fourniture de drones à la Russie mais aussi de la répression du soulèvement populaire dans la République islamique.