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L’ONU condamne le tir nord-coréen, Pyongyang en annonce d’autres

Le Conseil de sécurité des Nations unies a “fermement” condamné le tir de missile qui a survolé le Japon ; Trump rappelle que “toutes les options sont sur la table”

Lancement d'un missile nord-coréen vu à la télévision sud-coréenne, dans une station de métro de Séoul, le 29 août 2017. (Crédit : Jung Yeon-Je/AFP)
Lancement d'un missile nord-coréen vu à la télévision sud-coréenne, dans une station de métro de Séoul, le 29 août 2017. (Crédit : Jung Yeon-Je/AFP)

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a promis de nouveaux lancements de missiles au-dessus du Japon, assurant que le tir de mardi, condamné unanimement à l’ONU, ne constituait qu’un « lever de rideau ».

Le survol de l’archipel nippon par un Hwasong-12 de portée intermédiaire a constitué une nouvelle escalade dans la crise nord-coréenne.

La tension a atteint des sommets ces dernières semaines, après deux tirs par Pyongyang de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui mettent apparemment une bonne partie du continent américain à sa portée.

Le président Donald Trump a menacé de déchaîner le « feu et la colère » sur le Nord, qui a promis en retour d’envoyer une salve de missiles à proximité de Guam, territoire américain du Pacifique.

Le président américain Donald Trump à Cincinnati, dans l'Ohio, le 7 juin 2017. (Crédit: Nicholas Kamm/AFP)
Le président américain Donald Trump à Cincinnati, dans l’Ohio, le 7 juin 2017. (Crédit: Nicholas Kamm/AFP)

Mardi, Trump a averti dans un ton plus diplomatique que « toutes les options étaient sur la table ».

Le tir nord-coréen a été condamné « fermement » par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait récemment imposé à Pyongyang une septième volée de sanctions.

Pékin et Moscou, les deux alliés clés de Pyongyang, ont soutenu le texte, qui ne prévoit pas dans l’immédiat un renforcement des sanctions contre le Nord.

Kim hilare

Le Rodong Sinmun, organe du parti unique au pouvoir en Corée du Nord, a publié mercredi une vingtaine de photos du tir, dont une montrant Kim Jong-Un hilare entouré de ses conseillers, une carte du nord-ouest du Pacifique posée sur son bureau.

Un autre cliché le montre observant le missile qui a été tiré de Sunan, près de Pyongyang. L’engin a parcouru 2 00 kilomètres à une altitude maximum d’environ 550 km avant de s’abîmer dans le Pacifique.

Dans une dépêche publiée mercredi, l’agence officielle nord-coréenne KCNA cite Kim annonçant « davantage d’exercices de tirs de missiles balistiques à l’avenir avec le Pacifique pour cible ».

Kim Jong-Un, le dirigeant nord-coréen, à Pyongyang, le 15 avril 2017. (Crédit : Ed Jones/AFP)
Kim Jong-Un, le dirigeant nord-coréen, à Pyongyang, le 15 avril 2017. (Crédit : Ed Jones/AFP)

Le tir de mardi a été « un prélude important pour contenir Guam, base avancée de l’invasion », a-t-il dit, et un « lever de rideau » à des « contre-mesures résolues » contre les manœuvres militaires que mènent actuellement les armées américaine et sud-coréenne en Corée du Sud.

Pyongyang considère ces exercices militaires réguliers entre Séoul et Washington comme la répétition générale d’une invasion.

C’est la première fois que Pyongyang déclare avoir envoyé un missile au-dessus du territoire japonais.

Deux projectiles avaient déjà survolé l’archipel en 1998 et 2009. Pyongyang les avait alors présentés comme des engins civils destinés au lancement de satellites, alors que selon Washington, Séoul et Tokyo il s’agissait de tests déguisés de missiles à destination militaire.

‘Actions menaçantes’

Des millions d’habitants du nord du Japon, qui n’ont pas cédé à la panique, avaient reçu au réveil par texto un message d’alerte du gouvernement tandis que les sirènes retentissaient dans le nord du pays : « Tir de missile. Veuillez vous abriter ».

Le tir a également entraîné un déluge de condamnations dans les capitales étrangères.

« Les actions menaçantes et déstabilisantes ne font qu’accentuer l’isolement du régime nord-coréen dans la région et dans le monde », a déclaré Trump dans un communiqué. « Toutes les options sont sur la table ».

Exercice de protection contre les missiles nord-coréens à Wajima, la préfecture d'Ishikawa, un jour après le lancement d'un missile par Pyongyang, qui a survolé le Japon, le 30 août 2017. (Crédit : JIJI PRESS/STR/AFP)
Exercice de protection contre les missiles nord-coréens à Wajima, la préfecture d’Ishikawa, un jour après le lancement d’un missile par Pyongyang, qui a survolé le Japon, le 30 août 2017. (Crédit : JIJI PRESS/STR/AFP)

Son ambassadrice à l’ONU, Nikki Haley, a réclamé peu après « quelque chose de fort », sans préciser ce que cela pourrait être.

Dans sa déclaration, écrite par les Etats-Unis, le Conseil de sécurité « demande à tous les états membres d’appliquer strictement et pleinement » les résolutions de l’ONU, dont celles imposant des sanctions économiques à la Corée du Nord.

Pétrole

La septième salve de sanctions adoptée en août vise à priver la Corée du Nord d’un milliard de dollars de recettes tirées de ses exportations de charbon, de fer, de minerai de fer et de sa pêche.

Selon des sources diplomatiques, l’ONU garde en réserve d’autres possibilités de sanctions, comme le renvoi en Corée du Nord des travailleurs nord-coréens employés à l’étranger ou des mesures touchant au secteur du pétrole.

Pour Washington, l’enjeu à l’ONU était d’afficher le maintien de l’unité internationale, avec Moscou et Pékin, face à Pyongyang. Il s’agissait aussi d’aboutir à une réponse très rapide après le tir de missile, souligne une source diplomatique.

Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, pendant une réunion du Conseil de sécurité sur les tirs de missiles nord-coréens, à New York, le 29 août 2017. (Crédit : Spencer Platt/Getty Images/AFP)
Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, pendant une réunion du Conseil de sécurité sur les tirs de missiles nord-coréens, à New York, le 29 août 2017. (Crédit : Spencer Platt/Getty Images/AFP)

Pour la Chine, « les pressions et les sanctions » contre Pyongyang « ne peuvent fondamentalement résoudre le problème ». La Russie est un peu sur la même ligne, dénonçant régulièrement une « tendance » à « l’escalade » des tensions.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité réaffirme son engagement à une solution pacifique, diplomatique et politique à la crise avec la Corée du Nord. Mais toute discussion est gelée depuis plusieurs années et aucune perspective de la relancer n’apparaît aujourd’hui.

Pyongyang avait menacé de tirer quatre missiles aux abords de l’île américaine de Guam. Un tir vers Guam aurait été pour Washington « une ligne rouge », selon Euan Graham, de l’Institut Lowy en Australie, qui juge que Pyongyang s’est montré « plutôt malin » en choisissant « une demi-mesure ».

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