Los Angeles : Heurts lors de la projection des atrocités commises par le Hamas
En présence de manifestants pro-Israël, des activistes pro-palestiniens ont qualifié ces images de "film de propagande militaire de Gal Gadot"

JTA – Des bagarres ont éclaté mercredi soir devant le musée de la Shoah à Los Angeles qui projetait un film sur les atrocités meurtrières commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas contre les Israéliens le 7 octobre, après que des manifestants pro-palestiniens ont protesté contre ce qu’ils ont qualifié de « film de propagande militaire de Gal Gadot ».
Plusieurs personnes auraient été aspergées de gaz poivre et arrêtées par la police après la projection, au Musée de la Tolérance, de « Bearing Witness », un film de 45 minutes d’images extraites en grande partie des caméras corporelles portées par les terroristes, qui ont filmé le carnage en temps réel. Plus de 1 400 Israéliens ont été tués lors de cet assaut dévastateur et au moins 240 ont été pris en otage à Gaza.
Un hélicoptère de la police de Los Angeles (LAPD) a survolé les lieux et ordonné aux manifestants de se disperser. Sur des images des affrontements qui circulent en ligne, on voit un manifestant pro-Israël harceler sexuellement une femme juive qui manifestait aux côtés des pro-palestiniens, l’accusant d’être une « arabe ».
Ces affrontements surviennent quelques jours après qu’un homme juif de Los Angeles est décédé à la suite d’une altercation avec un manifestant pro-palestinien lors d’un précédent rassemblement. Il s’agit du premier cas connu de décès aux États-Unis lié aux manifestations contre Israël. La police a déclaré avoir identifié un suspect mais n’avoir procédé à aucune arrestation dans cette affaire.
La maire de Los Angeles, Karen Bass, a dénoncé la violence. « Nous ne pouvons pas permettre que les tensions mondiales actuelles dégénèrent en cette violence inacceptable dans notre ville », a-t-elle tweeté jeudi en fin de journée. « Il s’agit d’une période de douleur et de détresse immenses pour des milliers d’habitants de Los Angeles. Nous devons nous serrer les coudes. »
Le film projeté, dont le titre paraphrase une formule fréquemment utilisée dans le discours sur la Shoah, a été réalisé par le bureau du porte-parole de Tsahal et projeté aux journalistes étrangers qui couvrent la guerre entre Israël et le Hamas et le siège de Gaza. L’armée a déclaré avoir entrepris cette démarche pour mettre l’accent sur les atrocités commises par le Hamas dans un contexte de montée du négationnisme.
Pro-Palestine rioters gathered to attack people attending or supporting the documentary screening showing Hamas atrocities at the Museum of Tolerance holocaust museum in Los Angeles. The screening was rumored to be organized by Israeli actress Gal Gadot. pic.twitter.com/6RBG1kwOIc
— Andy Ngô ????️???? (@MrAndyNgo) November 9, 2023
Les détracteurs de la guerre d’Israël à Gaza affirment que le film est utilisé pour justifier les bombardements en cours dans la bande de Gaza qui, selon certains d’entre eux, y provoquent un « génocide ».
Les autorités sanitaires de Gaza, contrôlées par le Hamas, affirment que les représailles israéliennes auraient fait plus de 10 000 morts. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Le film est depuis lors sorti aux États-Unis avec le soutien de certains leaders juifs et israéliens de l’industrie du divertissement, dont Gadot, dont la participation à la projection de mercredi a été reprise par des manifestants pro-palestiniens sur Internet.
Qualifiant la projection de « film de propagande militaire de Gal Gadot » et de « piège sioniste », certains utilisateurs de réseaux sociaux de gauche ont encouragé les manifestants non-juifs à rester à l’écart de la manifestation pour éviter d’être qualifiés d’antisémites. Une projection à New York en début de semaine s’est déroulée sans heurt.
Gadot n’était pas présente à la projection organisée par le Musée de la Tolérance pour quelque 200 professionnels de l’industrie, mais son époux, le producteur de films israélien Yaron Varsano, y était. La projection était sur invitation seulement, les médias de l’industrie la considérant comme le l’évènement le plus « important » de la ville, et son emplacement a été maintenu secret pour des raisons de sécurité.
« Vous avez un film qui est projeté à un moment où les gens appellent à un cessez-le-feu », a déclaré un manifestant au Los Angeles Times. « La projection n’est destinée qu’à quelques privilégiés et ne permet pas d’engager la conversation. »
Selon le Hollywood Reporter, plusieurs autres personnalités juives et israéliennes de l’industrie étaient présentes à la projection, notamment le réalisateur de « Golda », Guy Nattiv (qui a également participé à l’organisation de la projection), le producteur de « Pulp Fiction », Lawrence Bender, et le PDG de Mattel, Ynon Kreiz, qui a supervisé le film « Barbie » qui a connu un grand succès cette année.
Melissa Zukerman, une publicitaire d’Hollywood, s’est présentée comme la principale organisatrice de la projection et a remercié un ancien porte-parole de Tsahal d’avoir contribué à sa réalisation. Gilad Erdan, l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, a également pris la parole, tout comme le rabbin Marvin Hier, directeur de longue date du Centre Simon Wiesenthal, qui supervise le musée.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.