L’UE souhaite aider davantage le Liban dans la crise des réfugiés
Le Liban accueille plus de 1,1 million de réfugiés et a le taux de réfugiés le plus élevé au monde par habitant

La chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Federica Mogherini a plaidé lundi pour intensifier l’aide au Liban durant sa visite dans cette petite nation méditerranéenne, qui accueille plus d’un million de réfugiés syriens.
Après une rencontre avec le Premier ministre Tammam Salam à Beyrouth, Federica Mogherini a déclaré aux journalistes que la discussion avait porté sur « la manière dont nous pouvons nous aider mutuellement face à l’immense crise des réfugiés que nous affrontons ».
« Nous avons accepté, du côté de l’UE, d’augmenter le soutien au Liban qui est conséquent jusqu’à présent », a ajouté la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères.
L’UE a déjà accordé au Liban 1,5 milliard d’euros depuis le début du conflit syrien en 2011, a-t-elle rappelé.
« Nous sommes côte à côte dans la gestion de l’une des pires, sinon la pire crise humanitaire », a-t-elle assuré après avoir également rencontré le ministre des Affaires étrangères Gebrane Bassil.
Cette visite intervient alors que l’Europe se débat pour faire face à sa pire crise migratoire depuis la Seconde guerre mondiale.
Mais, alors que plus d’un million de migrants ont atteint les côtes européennes en 2015, les pays voisins de la Syrie ont porté le plus lourd fardeau de la crise des réfugiés déclenchée par cinq ans de guerre.
Le Liban accueille plus de 1,1 million de réfugiés, soit le quart de sa population, le taux de réfugiés le plus élevé au monde par habitant.
La Turquie a elle déjà accueilli 2,7 millions de Syriens, tandis que plus de 630 000 réfugiés ont trouvé refuge en Jordanie, selon les Nations unies.
La visite de Mme Mogherini intervient aussi alors qu’un accord entre l’UE et la Turquie vient d’entrer en vigueur, Bruxelles cherchant à freiner l’afflux de migrants vers l’Europe.
« Notre travail sur les réfugiés syriens ne se fait pas seulement en Turquie mais aussi au Liban, et ce de façon significative et depuis le début » de la crise, a-t-elle souligné, ajoutant qu’elle « porterait le même message » lors de sa visite à Amman mardi.