L’UNRWA va demander une aide sans précédent pour réhabiliter Gaza
Le document préconise d'accorder la priorité à la construction de logements et des installations de l'agence onusienne
L’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) va demander une aide record de 1,6 milliard de dollars aux donateurs pour la réhabilitation de Gaza ravagée par 50 jours de conflit entre Israël et le Hamas.
« C’est la demande la plus importante présentée par l’UNRWA en 64 ans d’existence », a indiqué jeudi le porte-parole de cette agence, Christopher Gunness, peu avant la conférence des donateurs internationaux dimanche au Caire.
Des dizaines de milliers d’habitations ont été détruites ainsi que des infrastructures vitales. Quelque 100 000 Palestiniens se sont retrouvés sans abri.
« Le chiffre que nous allons demander au Caire s’élèvera à 1,6 milliard de dollars (1,26 milliard d’euros), un montant sans précédent », a ajouté Gunness. La moitié de cette somme sera consacrée à la reconstruction d’habitations.
L’UNRWA a élaboré un plan d’urgence sous forme d’un document de 15 pages intitulé « La réponse stratégique aux hostilités à Gaza en 2014 », selon une copie parvenue à l’AFP.
Le document préconise d’accorder la priorité à la construction de logements et des installations de l’UNRWA dont une partie ont été bombardées durant la guerre, ainsi qu’à l’amélioration des conditions médicales et sanitaires notamment pour ce qui est de la distribution de l’eau potable.
Les Etats-Unis, l’Union Européenne, les pays arabes et diverses organisations monétaires et humanitaires doivent participer à la Conférence du Caire.
Le gouvernement palestinien a pour sa part demandé plus de 4 milliards de dollars pour la reconstruction dans cette enclave surpeuplée où habitent quelque 1,7 million d’habitants.
La communauté internationale a pressé Israël de lever le blocus imposé à la bande de Gaza et de permettre le passage de matériaux de construction faute de quoi la réhabilitation deviendrait impossible.
Israël exige des contrôles stricts pour s’assurer que l’acier et le ciment importé dans l’enclave palestinienne ne soit pas utilisé par les groupes armés pour produire des armes ou construire des tunnels permettant des infiltrations de commandos en territoire israélien.